mardi 23 janvier 2018

Davos ou le RDV annuel de l’élite économique mondiale: le chef de la diplomatie algérienne y représente l’Algérie

Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a pris part mardi à Davos, en qualité de représentant  du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux du Forum  économique mondial, durant lesquels il a exposé la vision de l'Algérie sur la résolution des conflits et la promotion du dialogue et de la réconciliation. Ainsi que l’expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme Abdelkader Messahel, a participé en tant que panéliste, à une session consacrée à l'examen de la situation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient,  il a « exposé le concept algérienne, quant à la résolution des conflits à travers la promotion de solutions politiques basées  sur le dialogue et la réconciliation nationale». Abordant la situation dans la région, M. Messahel a souligné que « les conflits et les crises ont, au niveau économique, déjà réduit de 50% les taux moyens de croissance enregistrés avant 2011 », ajoutant que ces conflits et crises « Freinent le grand potentiel de croissance porté par les dynamiques nationales de développement et de diversification des économies, par les réformes structurelles engagées et par l'amélioration actuelle de la croissance mondiale ». Il a relevé le fait que «les fléaux de l’extrémisme violent, du terrorisme et du crime organisé transnational frappent la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, plus que toute autre au monde ». Citant un rapport du PNUD, il a indiqué que «le monde arabe, qui abrite 5% de la population mondiale, a subi en 2014, 45% des attentats les plus graves au monde et déplore 68,5% des décès liés aux conflits ». Le chef de la diplomatie algérienne a, par ailleurs, souligné que « ces conflits ont pour effets durables la rupture de la confiance et des équilibres dans les sociétés, la fragilisation des cohésions et des tissus sociaux, la destruction des socles du vivre ensemble, parfois millénaire, ainsi que la régression de valeurs fondamentales telles que la tolérance, la modération, le dialogue et la solidarité », ajoutant que « ce sont-là des fractures qu'il est urgent de ressouder, à l’abri des ingérences et  interférences étrangères ». Le ministre a rappelé que la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient connaît d'autres défis qui « constituent des questions d'une importance cruciale ». Il a cité à ce titre « les taux élevés de croissance démographique, dans une région subissant la pression d'une urbanisation accélérée et génératrice de nombreuses vulnérabilités socio économiques parmi les jeunes en particulier ». Et au ministre d’ajouter « Les contraintes économiques structurelles et la diversité des modèles de gouvernance, qui sont autant de facteurs » selon M.Messahel  « dont la conjonction expose parfois cette importante frange de la société, autant d'ailleurs que le reste de la population, à plus de précarité, limitant sensiblement les opportunités de  prise en charge de ses nombreuses aspirations, notamment en termes d’éducation et d’emploi, et poussant une partie des jeunes vers la migration, y compris illégale, la radicalisation et finalement la violence destructrice », a conclu le MAE.


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