Une marche a été organisée, hier, par la population de la daïra de Sidi Aïch, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Béjaïa, pour «condamner toutes formes de violence faites aux enfants victimes de kidnapping, d’agression et de meurtre». Cette manifestation de colère, d’indignation et de consternation vient suite à l’assassinat, le 18 décembre dernier, de Slamani Lyna, une fillette de 9 ans, issue du village Aït Daoud, dans la commune d’El Flaye. Ainsi, plusieurs centaines de personnes ont battu le pavé à partir de l’entrée nord de la ville de Sidi Aïch vers le palais de justice, à l’appel du comité de village Aït Daoud. Ces derniers ont réclamé justice contre cet acte «odieux, indigne et crapuleux». Cette action vise également à exiger plus de «sécurité en faveur de cette catégorie vulnérable» et «mettre fin à ces actes de violence inhumains et barbares à l’encontre des enfants». Des banderoles ont été déployées par les manifestants appelant à davantage d’implication des parents et des pouvoirs publics pour la protection des enfants. Sur l’une d’elles, on pouvait lire : «Parents, justice, agissons ensemble pour nos enfants». Après la disparition de la petite Lyna, l’alerte a été donnée et a permis de retrouver la fillette rapidement par les services de sécurité, mais cela n’a pas suffi pour lui sauver la vie. Pour rappel, la victime a été retrouvée sans vie trois jours après son enlèvement. Moins de 24 heures plus tard, trois individus ont été interpellés par les forces de l’ordre. Le présumé assassin, un jeune de 21 ans, un proche de la famille de la victime, a été mis sous mandat de dépôt. Selon des sources locales, le mobile du meurtre serait un différend entre le prévenu et la famille de la petite fille autour d’une parcelle de terrain.
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