samedi 20 janvier 2018

Ouyahia : « Si le président Bouteflika veut aller à un 5e mandat, je serais à ses côtés »

Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia s’est exprimé, aujourd’hui samedi à Alger, sur les questions relatives  à l’ouverture du capital des entreprises publiques, la lutte des clans au sein du pouvoir et sur ses ambitions présidentielles. Ahmed Ouyahia a tenté d’atténuer l’impact de l’instruction qui lui a été adressée par le Chef de l’Etat au sujet de la charte signée en décembre dernier par le gouvernement, le patronat et l’UGTA, concernant le partenariat public-privé (PPP). «  L’instruction sage du président a permis d’apaiser le pays », a déclaré Ouyahia lors d’une conférence de presse organisée, ce matin, à l’issue des travaux du conseil national de son parti. Et d’ajouter : « si la communication ne marche pas très bien au sein de l’exécutif, c’est moi le capitaine d’équipe de l’exécutif, c’est moi qui doit avoir un carton rouge. Je l’assume ».Il a affirmé en somme que l’ouverture du capital des entreprises publiques, proposée lors de la tripartite de 2016, ne sera pas remise en cause bien que " c’est le président Bouteflika qui tranche dans tous les dossiers ".    Le SG du RND a nié l’existence d’une lutte de clans au sein du pouvoir algérien : «  Dans l’appareil de l’exécutif, il n'y en a pas et ne peut pas y en avoir. Le président n’a pas besoin de me rappeler à l’ordre. Il m’a nommé, il peut me démettre, c’est cela le fonctionnement d’une République  dans un régime semi-présidentiel. Au sein du pouvoir, en tant que structure, il n'y a pas de lutte de clans. C’est mon opinion… ».   Evoquant ses ambitions présidentielles - qui seraient à l’origine des attaques dont il fait l’objet de la part de différentes figures du pouvoir- il a affirmé: « je ne serai jamais candidat contre le président Abdelaziz Bouteflika. Si le président Bouteflika veut aller à un 5e mandant, il est définitivement établi que je serai à ses côtés…».   Pour expliquer les critiques qui le visent régulièrement, il a indiqué « on tire sur moi, je crois que c’est le sort naturel d’un Premier ministre en Algérie. Mais peut-être pour avoir fait des allers-retours, j’ai pu développer des écailles comme un crocodile. En tout cas je suis venu pour partir un jour ». Ouyahia a qualifié l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, d’homme «  ingrat ». Pour rappel, le SG du RND avait défendu Chakib Khellil, accusé de corruption, mais ce dernier ne s’est pas empêché de le critiquer. Quant à Ali Haddad, le président du FCE,  il l’a désigné comme étant un « ami et le principal partenaire économique »   Ahmed Ouyahia a annoncé, d'autre part, que « les marches à Alger demeureront interdites tant qu’on ne sait pas marcher dans le calme ». Il a d’ailleurs pris la défense des policiers qui ont utilisé récemment  leurs matraques pour mater les médecins résidents au CHU Mustapha. Selon lui, plusieurs policiers ont été blessés lors de la manifestation des médecins !!

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