Dans la perspective d'une meilleure organissation de ses flux d’exportations, et sur la base d’une stratégie élaborée en collaboration avec le Centre international du commerce, l’Algérie a commencé à entreprendre l'identification des filières de produits susceptibles de pénétrer les marchés à l’étranger. Accueilli, jeudi, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président de l’Association nationale des exportateurs Algériens se plait à noter que le contexte a changé par rapport au passé, où déclare-t-il, « on en restait aux propositions ». Il note, qu’à partir de 2017 déjà, il a été constaté une nette augmentation des exportations hors hydrocarbures. Parmi ces derniers, M. Ali Bey Naceri cite, par exemple, des produits manufacturés, des téléphones mobiles et des équipements électroménagers, lesquels, dit-il, se sont traduits par un gain de 95 millions de dollars, « ce qui n’est pas peu pour un début ». Optimiste, il dit « sentir le changement » surtout quant il observe que le ministre du Commerce est très impliqué dans l’acte d’exportation. Parmi les actions entreprises à l’initiative de celui-ci, il fait état de l’identification de premières filières potentiellement exportatrices dans les secteurs de la mécanique, de l’industrie pharmaceutique, de l’agriculture, des textiles et cuirs et des matériaux de construction parmi lesquels le ciment représente une part appréciable. En plus de répertorier d’autres niches d’exportation, M. Naceri signale qu’il reste également à affiner la compétitivité des produits promus pour faciliter leur positionnement sur les marchés demandeurs. Il fait mention, par ailleurs, d’une « feuille de route » en cours de mise au point au niveau du ministère Commerce, par le biais de laquelle, explique-t-il, devront être identifiées, organisées et accompagnées au plan logistique, les produits susceptibles de faire l’objet de placement sur ces marchés. Le président de l’ANEXA tient à souligner que l’acte d’exporter impose de disposer d’une présence physique de représentants commerciaux et de shows room à l’étranger, signalant qu’une cinquantaine d’entreprises possèdent les capacités d’inaugurer ce type de représentations commerciales. Si l’ensemble des mesures prises en ce sens venaient à se concrétiser, M. Naceri assure que, d’ici cinq années, l’Algérie pourrait, « en bataillant pour se faire une place » et organiser son secteur des transports, devenir fortement exportatrice, d’autant, ajoute-t-il qu’elle est déjà présente dans un certain nombre de pays en Afrique.
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