La directrice de l’éducation de la wilaya de Blida accuse la presse nationale «d’amplifier le mouvement de grève lancé par le Cnapeste». «Une grande campagne a été menée par les médias alors que la grève des enseignants n’était pas observée à grande échelle !», a-t-elle déclaré mercredi, en guise de préambule, lors d’un conseil de l’exécutif de la wilaya de Blida. Voulant à tout prix diminuer de l’ampleur de ce mouvement de débrayage, elle a avancé le pourcentage du taux de suivi qui est à 4,5% à l’échelle de la wilaya ! «Puisque le Cnapeste a une vocation élargie en concernant les trois paliers de l’enseignement, permettez-moi de vous annoncer que le taux est de 4,5% seulement», a-t-elle insisté. Et de poursuivre : «Il y a un enseignant du primaire sur 5000 qui est en grève, 36 grévistes au collège pour un effectif de 4446 enseignants. Et c’est dans les établissements du secondaire que le taux est le plus important, mais pas alarmant ! Sur 49 lycées, il y a 20 lycées qui ont assuré la scolarité des élèves depuis la rentrée. Et pour le rattrapage des cours perdus, c’est simple, nous avons distribué des CD contenant des cours, ouvert une plateforme sur internet pour l’enseignement à distance. Les cours seront assurés aussi durant la première semaine des vacances du printemps, et ce, jusqu’à 18h s’il le faut lorsque les journées seront plus longues.» La directrice de l’académie de Blida est même allée jusqu’à dire que la grève des enseignants relève du passé. «Il n’y a plus de grève à Blida. Ceux qui n’ont pas regagné leur poste en dépit d’une décision judiciaire et des mises en demeure sont considérés comme des hors la loi, tout simplement ; donc, ils n’ont même pas le statut de grévistes.» Selon la même responsable, sur les 617 enseignants qui avaient observé le mouvement de grève suite à l’appel du Cnapeste, 108 ont demandé leur réintégration et leur dossier est à l’étude. Et pour ceux qui maintiennent le mot d’ordre, ils sont remplacés progressivement par des suppléants figurant sur la liste d’attente relative au dernier concours d’enseignants. «Ceux qui refusent leur réintégration pour le moment n’ont que deux mois pour revoir leur décision et présenter un recours pour étudier leur cas, sinon ils seront radiés définitivement du corps de l’enseignement.» Les suppléants n’ayant pas de postes budgétaires seront rémunérés par un fonds spécial dédié aux situations d’urgence. Pendant ce temps-là, le Cnapeste maintient sa grève et les enseignants veulent aller jusqu’au bout de leur mouvement pour demander le départ pur et simple de la directrice de l’éducation…
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