Les fruits et légumes sont-ils en quantité suffisante sur les marchés de gros ? Y a-t-il une hausse de leurs prix ? Les prix des légumes sont à la portée de toutes les bourses. La carotte et le navet sont à 20, 25 DA le kilo, la tomate est à 45 DA. Il y a des produits qui sont plus chers, comme le poivron, le haricot vert et la courgette. Il y a une explication : ces légumes sont cultivés sous serre et la quantité récoltée mise sur le marché est de moins en moins importante. Il y a aussi un autre problème, celui des récoltes qui baissent à cause des intempéries. Les agriculteurs font face, pour cette période mais pas seulement, à un manque de main-d’œuvre, et donc automatiquement les récoltes sont en baisse. Et dire qu’à mon époque, les marchés étaient plus remplis en hiver. Qu’en sera-t-il pour les prochains jours, sachant qu’on entre dans ce qui est appelé la «période de transition» ? La production disponible actuellement sur le marché de gros est hors saison et cultivée sous serre, à l’instar de la tomate, du haricot vert, du poivron et du piment. La production issue particulièrement des régions du Sud, où le problème des intempéries ne se pose pas, devrait baisser. Il y a par contre les produits de saison, comme le fenouil, le navet, etc., disponibles en quantité et cultivés durant la saison. Les produits vont manquer à partir de fin mars jusqu’à fin avril. Et à cet effet, il faudra s’attendre à une hausse. Qu’en sera-t-il pour le mois de Ramadhan, prévu à partir de la mi-mai ? Le mois de Ramadhan tombera en pleine saison des récoltes. Il y aura à partir de la mi-avril de nombreux produits de saison, cultivés dans la Mitidja, à Mostaganem, El Oued, etc., comme le poivron, le piment, la courgette, la laitue... Donc, en toute logique, après «l’intersaison», on verra l’arrivée sur le marché, durant le mois de jeûne, d’une importante production et à un prix très abordable. La pomme de terre, produit très consommé par les Algériens, est-elle disponible ? La pomme de terre est disponible. Elle est vendue à 40 DA au marché de gros. Mais, disons qu’actuellement, il y a un cartel qui provoque l’instabilité des prix. Le système de régulation (système de régulation des produits agricoles de large consommation «Syrpalac»), intéressant puisqu’il s’occupe a priori du surplus produit, ne fonctionne pas bien. Les produits doivent transiter dans le marché de gros. Mais actuellement ce système favorise la rareté et donc la spéculation. Il y a lieu aussi de parler d’une chose ; l’absence d’un plan des cultures. Par exemple, l’oignon est vendu à 10 DA, mais ne trouve pas preneur. Donc, une partie de cette production est jetée. Les agriculteurs, qui ont subi des pertes cette année, se diront qu’ils ne vont pas cultiver ce produit, qui sera, l’année prochaine, proposé plus cher. Malheureusement, nos agriculteurs ne disposent pas d’un plan des cultures et se retrouvent face aux aléas du marché et, dans la plupart des cas, obligés de jeter leur production.
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