Plusieurs recommandations ont été prises au terme du colloque, qui a vu la participation d’une trentaine de spécialistes.
Ces derniers réclament la mise en place d’un protocole-cadre engageant les institutions étatiques et universitaires pour la prise en charge du patrimoine toponymique, par la mise en place d’une plateforme unique de réflexion et un plan de charge commun. Plusieurs établissements sont appelés à travailler dans cette voie : le HCA, le Centre national de l’information géographique, le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d’Oran, le Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire.
Les chercheurs ont évoqué la nécessité de former, au niveau des APC, des personnes susceptibles de fournir des toponymes fiables, de les noter (transcrire) de façon précise (notation phonétique) afin d’éviter les approximations dont nous héritons. «Cela permettra d’entamer, dans la sérénité, le lexique toponymique national, et ce, dans le cadre d’une éventuelle mise en place d’une commission mixte HCA-ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales», signale-t-on. L’effort qui dénote l’implication des autorités concernera en plus de la sensibilisation à travers des enseignes, l’amendement éventuel des textes et l’onomastique (300 prénoms déjà recensés).
La mise en place d’un dispositif consensuel pour entamer la normalisation toponymique reflétant les réalités socioculturelles du pays en réhabilitant l’onomastique authentique et les particularités phonologiques est aussi exigée par les participants qui mettent en avant la nécessité d’élargir la concertation et l’implication des spécialistes dans les opérations de baptisation des rues, cités et lieux. Enfin, ils mettent en exergue la nécessité d’instituer un prix national réglementé pour le meilleur travail de recherche sur le patrimoine toponymique.
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