lundi 3 août 2015

Campagne sur les réseaux sociaux à Oran

A Oran, comme partout ailleurs en Algérie, les parkings informels fleurissent à chaque coin de rue et les «parkingueurs» imposent leur loi, au détriment des automobilistes qui payent le prix fort.
 Il s’agit d’un véritablement phénomène de racket qui ne dit pas son nom, car les automobilistes doivent verser des sommes allant jusqu’à 250 DA. En cette période estivale, c’est surtout à la corniche oranaise où le phénomène prend des proportions alarmantes, car au bord de chaque plage, des gardiens imposent aux automobilistes de débourser de l’argent, sans quoi, ils ne répondront pas de la sécurité de leurs voitures. Evidemment, ils ne profèrent pas ces menaces aussi crûment, mais procèdent à un chantage bien pernicieux.

C’est ce qu’explique une internaute, victime de leurs méfaits : «Ils te demandent de payer 200 DA sinon plus, et si tu refuses, certains d’entre eux n’hésitent pas à saboter ta voiture, et ensuite ils te disent : ‘Tu n’avais qu’à payer pour que je la surveille’.» Aussi, face à cet état de fait, et devant la «permissivité» de l’Etat, des citoyens d’Oran ont décidé, via les réseaux sociaux, d’entreprendre une véritable campagne pour dire stop à ces «parkings de l’informel».

Cet appel au boycott a pris de l’ampleur surtout depuis qu’il a été relayé par la page facebook d’Oran, le 24 juillet dernier. «Ne verse plus un sou à ces ‘parkingueurs’ à partir du 1er août», lit-on sur la pancarte virtuelle confectionnée par les boycotteurs.

Autant dire, si par principe, tout le monde a applaudi le lancement de cette campagne, sur le terrain, il en est tout autrement : c’est bien sûr l’individualisme qui prime, et les gens, craignant de voir leurs voitures endommagées, préfèrent débourser un peu de pécule pour «avoir la paix».

D’autres essayent de tempérer un peu : «Certains de ces gardiens sont sans le sou et essayent de survivre en gardant les voitures, il ne faut pas trop les accabler. Il faut faire la part des choses et savoir différencier entre les gardiens se voulant honnêtes, qui admettent que le parking est gratuit, et ne réclament rien, sinon une ou deux pièces, et ceux qui procèdent à un véritable racket des automobilistes.» Toujours est-il, de l’avis général, que c’est surtout l’absence de l’Etat qui favorise ce genre de comportements.

La page facebook d’Oran préconise de faire appel au numéro vert de la gendarmerie (le 1055) devant tout comportement suspect ou menace émise par ces «parkingueurs».

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