Lors de la conférence de presse où il a donné la liste des festivals annulés pour cause de restrictions budgétaires, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a également annoncé le 15 mai dernier que les soirées du Ramadhan au musée du Bardo, à Alger, organisées par l’entreprise privée «La Fabrique Prod» depuis deux ans, n’auront pas lieu cette année. Les organisateurs de «The Island» annoncent eux aussi qu’ils ne proposeront pas de soirées sur la jetée du port d’Alger. Les restrictions budgétaires auront-elles un impact sur les soirées culturelles du Ramadhan ? «Pas de notre côté, répond un employé d’Arts et Culture, antenne culturelle étatique à Alger. Nous avons programmé des concerts à la salle Ibn Khaldoun, à Oued Koriche et à la Pêcherie. Rien n’est annulé et nous avons même des événements suplémentaires : il y aura des scènes installées sur les plages de Kheloufi près de Zeralda et de Cadous près de Bord El Bahri.» Yasmine Bouchène, fondatrice du site Vinyculture nuance : «Il y a un an, nous avions compté une soixantaine d’événements, aujourd’hui nous en dénombrons une quinzaine.» Mais ce n’est pas l’austérité qui semble à l’origine de l’annulation d’un certain nombre d’événements. Le responsable d’une entreprise de communication privée témoigne : «Cette année, nous avons des difficultés à organiser des événements dans des lieux étatiques, or la plupart des salles sont publiques ! On nous dit d’attendre une réponse du ministère de la Culture qui ne vient jamais, ou tout simplement on ne nous répond pas. Nous sommes découragés.» A quatre jours du Ramadhan, plusieurs opérateurs confirment ne pas savoir s’ils pourront effectivement utiliser les lieux publics qu’ils ont demandés.
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