mardi 5 septembre 2017

Le plan d’action du gouvernement et la loi sur la monnaie et le crédit au menu

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, présentera demain en Conseil des ministres son plan d’action. «S’il est adopté, ce plan d’action devra être soumis au Parlement dans une dizaine de jours», annonce-t-il, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire du Parlement, organisée hier. Des sources parlementaires affirment que le passage du nouveau Premier ministre devant l’APN est prévu pour le 18 septembre. Outre le plan d’action du gouvernement, le Conseil des ministres examinera aussi, selon Ahmed Ouyahia, un projet d’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit pour ouvrir la voie au financement non conventionnel de l’économie nationale. Lors de la réunion informelle gouvernement-patronat-UGTA, rappelons-le, le Premier ministre avait affirmé que le chef de l’Etat l’a chargé de chercher des financements non conventionnels pour faire face à la crise actuelle. L’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit figure, selon le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, parmi les priorités et devrait être programmé pour examen au niveau du Parlement en début de cette session ordinaire. «Ce projet pourrait être inscrit à l’ordre du jour en début de session en tant que question présentant un caractère urgent», indique-t-il. Le plan d’action du gouvernement devra également, comme l’avait affirmé Ahmed Ouyahia, esquisser des mesures pour «améliorer le cadre de l’investissement et cultiver des relations sereines avec les entreprises». Selon lui, «toutes les entreprises établies en Algérie bénéficieront de facilitations et de soutien sans aucune discrimination». Par ailleurs, répondant à une question sur les licences d’importation, le Premier ministre confirme qu’elles seront maintenues. «Ces licences sont toujours en vigueur et le gouvernement a apporté les éclaircissements nécessaires concernant ce point», dit-il. Ahmed Ouyahia défend, dans la foulée, l’industrie automobile en insistant sur «la poursuite des projets de montage de véhicules en Algérie». «Si l’Algérie avait préservé son industrie dans ce domaine depuis l’indépendance, nous serions aujourd’hui en train de produire des véhicules de fabrication algérienne», estime-t-il. Ayant été sévèrement critiqués par l’ancien ministre de l’Industrie, Mahdjoub Bedda, qui avait dénoncé «une importation déguisée», les projets de montage de voitures reçoivent le soutien d’Ahmed Ouyahia. «Le Japon et la Corée du Sud, qui sont les leaders mondiaux de l’industrie automobile, avaient débuté avec le boulon et le tournevis», déclare-t-il, en demandant «pourquoi sommes-nous aujourd’hui pressés en Algérie d’atteindre ce niveau ?»  

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