lundi 25 septembre 2017

Ouyahia affirme l'attachement du gouvernement à l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale

Le premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé lundi à Alger l'attachement du gouvernement à l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale " dans l'esprit et la lettre", soulignant que le succès de cette démarche initiée par le président de la République et votée massivement par le peuple algérien en 2005 "ne souffrait d'aucune contestation". "J'affirme au nom du gouvernement notre attachement à l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale à la lettre et dans son esprit", a déclaré M. Ouyahia lors de la présentation du plan d'action du gouvernement devant les membres du Conseil de la nation, ajoutant qu'il "n'y a aujourd'hui aucun doute quant à la réussite de cette démarche même si au début, ce qui est normal, certaines appréhensions ont été exprimées au sein de la société avant qu'elles ne soient dissipées suite au retour de la paix et de la sécurité à travers le pays". Il a fait remarquer que l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale "suscite l'intérêt de plusieurs pays et organisations internationales qui veulent s'en inspirer". A cette occasion, M. Ouyahia a lancé un appel "à nos enfants égarés pour retourner au sein de leur peuple et leurs familles", ajoutant qu'en cas où ils refuseraient la main tendue, "l'Etat les éliminera par la force ou ils seront jugés et condamnés sévèrement par la force de la loi". "J'espère que mon appel sera entendu et que ces éléments terroristes reviennent à la raison et rejoindront les milliers d'Algériens qui étaient, par le passé, dans les groupes terroristes", a-t-il dit. M. Ouyahia a estimé que deux leçons peuvent être tirées de l'expérience de la Réconciliation nationale, à savoir "la nécessité d'unir les rangs quand il s'agit de faire face aux défis vitaux pour la Nation et pour l'Etat, et l'importance de la souveraineté dans la prise de décision lorsqu'il s'agit d'affronter les défis engageant le devenir du pays". En outre, le Premier ministre a fait remarquer que la présentation du plan d'action du gouvernement intervient dans un contexte régional marqué par des conflits, soulignant que les crises au Mali et en Libye "favorisent le terrorisme et le crime transnational, qui à son tour alimente le terrorisme". "Malgré ce contexte régional instable, l'Algérie parvient à préserver sa sécurité et sa stabilité grâce notamment aux efforts de l'Armée nationale populaire et les autres forces de sécurité", a-t-il relevé rendant, à cette occasion, un hommage appuyé à ces corps de sécurité. M. Ouyahia a, à cette occasion, réitéré la disponibilité du gouvernement à mettre tous les moyens nécessaires à la disposition des forces de sécurité pour qu'elles puissent faire face à tous les défis sécuritaires.  Le taux de participation aux locales sera "plus élevé" que celui des législatives   Le taux de participation aux élections locales du 23 novembre prochain sera "inévitablement plus élevé" que celui des législatives, a assuré le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, relevant la détermination de l'Etat à en assurer la "transparence". "Le taux de participation aux élections locales sera inévitablement plus élevé que celui des législatives, en se basant sur une analyse sociologique (de la situation)", a déclaré M. Ouyahia lors de la présentation du plan d'action du gouvernement devant les membres du Conseil de la Nation. Il a ajouté, dans ce cadre, que les institutions de l'Etat veilleraient à assurer la transparence de ces élections, critiquant dans ce cadre, certaines voix qui avaient imputé au gouvernement la responsabilité du boycott par les citoyens lors des dernières élections législatives.               Il a observé, dans ce sillage, que cette joute électorale était un "test" pour les partis et les candidats Indépendants pour s'affirmer en essayant de convaincre, à travers leurs programmes, les citoyens, qui ont "l'embarras du choix", dans une scène politique diversifiée et composée de tous les courants politiques, notamment les "islamistes, les partis de gauche et les nationalistes".  M. Ouyahia a assuré que l'Etat veillait à réunir tous les moyens nécessaires pour garantir la réussite de ce scrutin, sur la base des orientations du président de la République, relevant que l'administration et la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE)  "n'étaient pas les seules responsable pour en garantir la transparence". "Le premier garant pour assurer la transparence et la régularité du scrutin sont les candidats eux-mêmes", a-t-il dit, rappelant les garanties réglementaires qui leur sont offertes durant tout le déroulement du processus électoral à cet effet.  Le recours au financement non conventionnel "un impératif" et non "une option"   Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a affirmé que le recours au financement par emprunt contracté par le Trésor auprès de la Banque centrale était "un impératif" et non "une option" pour  relancer l'économie nationale et maintenir le rythme de développement du pays. "Le recours au financement par emprunt contracté par le Trésor auprès de la Banque centrale est un impératif et non une option", a déclaré M. Ouyahia, précisant que "le non recours à ce mode de financement empêchera le versement des salaires des fonctionnaires et des indemnités des députés". Il a soutenu que "si ce financement n'est pas appliqué en novembre, cela conduira à un arrêt total de l'économie", ajoutant que "même les représentants du peuple ne percevront pas leurs indemnités et pas seulement les fonctionnaires". Le Premier ministre a indiqué, dans ce sens, que l'adoption de la loi sur la monnaie et le crédit qui sera présentée mardi devant la commission des Finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) permettra à la Banque centrale de procéder à l'achat direct auprès du trésor des titres émis par ce dernier pour relancer le rythme de développement économique.    Après l'adoption du Plan d'action, le gouvernement veillera à poursuivre les différents projets de développement économique et à relancer ceux qui ont été gelés pour manque de financement, a-t-il indiqué. Le Premier ministre a mis en avant la détermination des Hautes autorités du pays à poursuivre l'arsenal de réformes économiques mises en place sous la supervisions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et à assurer le traitement financier des problèmes de développement économique, à travers la réforme de l'instance financière du pays et la régulation de  l'économie et du commerce. "Les forces économiques et sociales convergent vers la même direction pour apporter sérénité et quiétude aux citoyens", a-t-il dit. "Aujourd'hui comme par le passé, l'Algérie a besoin d'être indépendante dans sa prise de décision et d'unité de ses rangs pour faire face aux défis de l'heure et aux retombés de la chute vertigineuse des  cours de pétrole qui a fait perdre au pays plus de la moitié de ses recettes financiers et fiscales". 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire