dimanche 3 septembre 2017

Quid de l’Algérie ?

Quel a été le rôle de l’Algérie dans le conflit au Yémen ? L’Algérie a rejeté la demande saoudienne d’adhérer à la coalition contre les Houthis et leur allié Saleh. Conformément à sa doctrine de non-intervention, notre pays a refusé de s’impliquer dans ce conflit malgré les sollicitations des puissants Al Saoud. Les Algériens ont néanmoins dû donner des «éclaircissements» à ces derniers. Alger a dépêché en avril 2016 Tayeb Belaïz, ministre d’Etat, conseiller spécial du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, auprès des autorités saoudiennes. A l’issue d’une audience que lui a accordée le roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, M. Belaïz a indiqué qu’il était porteur d’un message du président Bouteflika «apportant des éclaircissements» au souverain saoudien. «D’aucuns pourraient croire à tort que des positions exprimées par l’Algérie à propos de certaines questions sensibles sur la scène arabe, voire régionale, s’opposent à celles de nombre de ses partenaires arabes», mais en fait les positions de l’Algérie trouvent leur essence dans son legs historique, depuis la Guerre de Libération, consacrant le principe de non-ingérence dans les affaires internes d’autres pays, a-t-il affirmé dans un texte repris par l’APS. Bouteflika a rappelé, dans son message aux Saoudiens, que l’Algérie «s’interdit toute ingérence dans les affaires internes des pays et des peuples et privilégie toujours les solutions politiques pacifiques, tout comme elle rejette la violence qui n’engendre, de son point de vue, que la violence». «L’Algérie favorise toujours le règlement des problèmes dans le cadre des canaux internationaux, à l’instar de l’ONU», soutient le Président, précisant : «Même si d’aucuns croient à tort que certaines positions de l’Algérie sont en porte-à-faux avec celles de pays frères, il ne s’agit nullement de toucher à l’essence même de ses relations avec ces pays.» Au-delà de la position connue des Algériens, il est à regretter l’absence des associations humanitaires dans ce conflit : aucune action n’est organisée en faveur de ce pays. Le Croissant-Rouge algérien (CRA) et d’autres organisations, d’habitude plus prompts à réagir au quart de tour pour exprimer leur solidarité avec des populations moins meurtries, se taisent…  

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