La formation politique Talaie El Houriat présidée par l’ex-chef de gouvernement, Ali Benflis, a dressé un réquisitoire sévère contre le comportement du pouvoir face à la crise qui secoue la région de Ghardaïa.
Le bureau politique de ce parti a également dénoncé la loi de finances complémentaire (LFC), récemment promulguée par le président de la République, et a fait une évaluation de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays et sur le travail du Pôle du changement et l’ISCO.
Sur le volet économique, Benflis a déploré le recours à la loi de finances complémentaire : «Une procédure législative unilatérale, autoritaire et injustifiée.» Ce procédé, selon le parti, prive les citoyens du nécessaire débat au sujet de la stratégie de riposte à la crise énergétique mondiale qui concerne toute la nation.
Le bureau politique de cette formation s’est réuni hier et a relevé avec une profonde préoccupation «le caractère dérisoire des mesures annoncées au regard de la gravité exceptionnelle de cette crise, dont les pouvoirs publics n’ont ni pris la juste mesure ni appréhendé la véritable nature structurelle». Les dirigeants de Talaie El Houriat regrettent que «la crise énergétique mondiale actuelle n’ait pas été saisie comme une occasion propice à l’introduction de réformes structurelles profondes».
Ce qui aurait permis de modifier le caractère lourdement rentier de l’économie nationale et la mettre sur la voie de la productivité, de la compétitivité et de la performance par laquelle passe obligatoirement la construction d’une économie moderne et d’un Etat prospère. Sur le plan sécuritaire, le parti a condamné au préalable l’attentat terroriste perpétré contre des forces de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la région de Aïn Defla et n’a pas manqué de rendre hommage aux forces armées de la République ainsi qu’à l’ensemble des autres services de sécurité du pays.
Pour le parti de l’ex-chef de gouvernement, le terrorisme reste un défi qui ne saurait être relevé effectivement, outre son traitement sécuritaire, que par des choix politiques clairs et sans concession sur les valeurs d’ouverture, de progrès et de tolérance de notre société. S’agissant des événements qui secouent la vallée du M’zab, Benflis estime que cette tragédie nationale est la conséquence directe de la vacance du pouvoir et de l’état de carence institutionnelle qu’elle a entraîné.
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