En gestation depuis quelques mois, la création d’un nouveau bloc politique dédié à la mouvance islamiste est désormais lancée. Le premier regroupement visant à concrétiser cette initiative s’est tenu, hier, sans certains ténors du courant islamiste, à l’instar de Abderrazak Makri du MSP et de Abdelmadjid Menasra.
Sous la férule du président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, cette réunion a été consacrée à l’explication de la démarche et de ses objectifs. Dans son intervention, le responsable du FJD a précisé qu’il n’agissait pas en tant que chef de parti, mais plutôt en sa qualité de personnalité politique.
Il a assuré que cette initiative a pour but de «diagnostiquer la réalité et servir l’avenir». L’appel donc ne se limite pas uniquement aux partis politiques, mais à toutes les personnalités et prédicateurs qui appartiennent à la mouvance islamiste qui cherche à renaître de ses cendres. Déjà vivement critiqué par certaines figures politiques islamistes, Abdallah Djaballah a souligné qu’il ne voulait pas se placer politiquement ni lui ni son parti. «Cette initiative, explique-t-il, émane d’individus et non pas d’organisations ou partis politiques.»
Le président du FJD se dit conscient de l’échec des précédentes initiatives des organisations et partis politiques. Il a affirmé que cette nouvelle démarche visant à fédérer les forces islamistes a été inspirée des initiatives similaires qu’a connues l’Algérie depuis les années 1970 et qui ont été vouées à l’échec. Le but de sa démarche, explique-t-il, est de sensibiliser les différents acteurs de la mouvance islamiste sur la coopération pour diagnostiquer la réalité et servir le pays et le peuple.
Pour ce faire, Abdallah Djaballah veut donc «instaurer un dialogue sur les repères et l’aspect organisationnel du mouvement afin de permettre au courant islamiste cette fois-ci de trouver les meilleures formes structurelles et organisationnelles pour réaliser les objectifs escomptés». Cette figure politique bien connue du courant islamiste appelle au «rejet de la discorde et à l’unité». Un appel qui ne semble pas avoir été entendu par les autres formations de la même obédience. Hormis le parti El Islah, aucune autre formation islamiste n’a pris part au lancement de cette initiative. Actuellement, la mouvance islamiste compte six partis politiques et une dizaine d’organisations très actives sur le terrain social notamment. Et Abdallah Djaballah, ex-candidat à la présidentielle, rêve de les fédérer.
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