dimanche 2 août 2015

«Les blocages idéologiques imputables au pouvoir»

La polémique suscitée par l’une des mesures prises dans le cadre de la réforme du système éducatif confirme que «les blocages idéologiques infligés à l’école» sont l’œuvre du pouvoir.
C’est ce qu’affirme le RCD, dans un communiqué public, à l’issue de la réunion ordinaire de son secrétariat national, tenue vendredi dernier à Alger. La direction du RCD rappelle les nombreux ratages enregistrés, qui ont rendu «sinistrée l’école algérienne». Parmi les échecs, estime encore le parti, il y a l’enterrement du rapport de la commission Benzaghou, élaboré il y a 15 ans, poussant ainsi l’indigence du système éducatif national à son paroxysme. «Les débats du conclave organisé par le ministère de tutelle ce mois de juillet a au moins le mérite d’éclairer, une fois de plus, l’opinion publique sur la nature du problème dont souffre l’éducation nationale et le secteur de l’enseignement», notre le RCD.

Le parti a ensuite abordé les dernières mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC 2015) pour faire face à la chute des recettes pétrolières. Il relève, dans ce sens, le rétrécissement de la rente et l’incapacité avérée du chef de l’Etat à arbitrer entre les différentes loges de janissaires. Cette situation, ajoute-t-on dans le même communiqué, est porteuse de «risques accrus de dérives».

«Les récents limogeages opérés dans les corps constitués de l’Etat, la répression à Ghardaïa et les menées terroristes désormais de moins en moins confinées en Kabylie ne sont pas de nature à rassurer les populations livrées à l’instrumentalisation de l’intox et de la rumeur orchestrées parfois par les institutions elles-mêmes», lit-on dans ce communiqué. L’affolement perceptible à travers les discours et les orientations économiques contradictoires dénote, ajoute-t-on, de la poursuite de la dégradation de la gouvernance algérienne.

Ghardaïa : «Les militants politiques sont des facteurs d’ordre»

«Incapable du moindre résultat dans l’assainissement du secteur informel après des années de campagne d’éradication, le gouvernement pense avoir trouvé la parade en sortant du chapeau l’amnistie fiscale. On se demande par quel miracle les barons de l’informel décideront du jour au lendemain de se repentir pour intégrer ou réintégrer la sphère légale et partager leurs gains, voire leur rapine, avec la collectivité nationale», lance le RCD, en s’interrogeant, par la même occasion, sur la méthode «à suivre pour détecter l’argent propre et l’argent sale émanant du crime et de la drogue».

Abordant la situation dans la wilaya de Ghardaïa, le parti dénonce notamment l’arrestation des militants politiques, dont son secrétaire national à l’aménagement du territoire, Nacereddine Hadjadj. Selon le communiqué, ces «militants sont des facteurs d’ordre et d’espoir dans une Algérie exsangue par la corruption, l’injustice et le désespoir». «Au-delà des dérives de la justice, la mise sous mandat de dépôt de l’ex-maire de Berriane, Nacereddine Hadjadj (…), participe d’un choix qui consiste à livrer la région du M’zab aux forces mafieuses et obscurantistes et maintenir la tension ethnique», dénonce encore le parti.
 

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