vendredi 24 juin 2016

L’engagement du Créad pour les réfugiés et les migrants

«Dans  un ouvrage publié dans le cadre des activités inscrites au titre de réalisation d’un projet de recherche «PNR sur les étrangers en Algérie, le Créad propose une estimation du nombre des personnes étrangères pouvant être classées dans la catégorie des réfugiés à s’élevait en 2012 à 209 148 personnes», affirme Hocine Labdelaoui, chef de l’équipe «Migrations et Mobilités» et directeur de recherche associé au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Créad), en précisant qu’il s’agit d’une estimation du nombre des «réfugiés reconnus» comme tels et des personnes pouvant être «assimilées» à ce statut. «Nous pensons que ce chiffre est plus élevé en 2016 compte tenu que les flux des étrangers vers l’Algérie ont augmenté ces dernières années». Faisant référence aux Syriens, Hocine Labdelaoui s’appuie sur les chiffres donné par le représentant du HCR en Algérie, Hamdi Bukhari : «Le nombre de Syriens est estimé par le représentant du HCR à 40 000 personnes et des subsahariens dont le nombre dépasse le chiffre de 25 000 personnes. Le nombre des réfugiés et des assimilés augmente ainsi à 234 148 personnes.» Ces chiffres ont été communiqués lors d’une rencontre organisée par le Créad et le HCR, lundi dernier, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés sur le thème «La question des réfugiés : vue de l’Afrique». Le programme de cette concertation d’experts nationaux et internationaux a tenté d’identifier tous les problèmes rencontrés par les réfugiés et migrants en Algérie, tout en reconsidérant leur quotidien par différents aspects, notamment socioéconomiques. Le représentant du ministère des Affaires étrangères a confirmé l’avancement du texte de loi sur le statut des réfugiés et apatrides élaboré par son institution et impliquant d’autres départements ministériels. Le Créad démontre sa volonté de créer un important espace d’échange pluridisciplinaire à travers cette rencontre. «Depuis sa création, le Créad a accordé un intérêt particulier à l’étude de la question des migrations», assure Hocine Labdelaoui. «La situation des réfugiés nécessite des solutions rapides. Ce n’est pas aux chercheurs de trouver des solutions immédiates à ces questions mais c’est à eux de proposer des analyses scientifiques inscrivant l’imagination de ces solutions dans le contexte d’une évolution historique dans un contexte de spécificités régionale et sociétale», explique-t-il. Les conclusions du Créad qui ont ponctué cette journée mettent en exergue la nécessité d’inscrire la sensibilisation comme objectif afin de contrer l’intolérance ; de mettre en œuvre une session de formation en direction des médias pour clarifier les données évolutives sur les réfugiés et éviter les amalgames. En outre, le Créad recommande d’institutionnaliser les échanges avec les organismes et institutions impliqués dans la prise en charge des réfugiés et des migrants vue de les associer à la réalisation des projets de recherche, de réflexion et de formation sur les migrations de crises et des réfugiés. Ce sont là quelques points qui réaffirment l’engagement du Créad et son implication dans ce dossier complexe des réfugiés et des migrants en Algérie.    

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