C’est seulement après la clôture des dépôts de dossiers de candidatures aux élections locales de novembre prochain, que les représentations des partis politiques à Constantine ont dévoilé, pour certaines, leurs listes. La reconduction de plusieurs maires dans leurs circonscriptions respectives était prévisible pour les observateurs locaux. «On ne change pas une équipe qui gagne», s’accorde-t-on à dire. Le RND, qui était en 2e position avec 83 sièges en 2012, aspire pour cette consultation à ravir la première place à son rival de toujours, qui dispose actuellement de 97 sièges dans l’ensemble des assemblées élues de la wilaya. La bataille engagée joue actuellement entre la formation d’Ahmed Ouyahia et celle de Djamel Ould Abbès a pour terrain la ville des Ponts, que le FLN contrôle avec 19 sièges face à 6 pour le camp adverse. La formation du Premier ministre, qui a gagné du terrain lors des législatives de mai dernier avec 3 sièges, reprend du poil de la bête pour rafler la mise des municipales. Même les listes de candidatures, une fois avalisées par la direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG), ne furent pas divulguées afin de minimiser les frictions qui ont accompagné leur confection. Car, il ne faut pas perdre de vue que le RND est en proie à des dissensions cycliques en raison de la contestation de certaines pratiques. La cooptation dont font l’objet des candidats irrite au plus haut niveau la base qui se voit délester d’une certaine légitimité. Et elle le fait savoir. Pour sa part, le FLN, qui a reconduit les P/APC de quatre communes sous sa bannière, est allé puiser dans ses ressources du passé, concernant le chef-lieu de wilaya. Il a préféré remettre sur selle un ancien maire, qui était aux commandes de l’hôtel de ville de Constantine de 2007 à 2012. Le plus vieux parti, qui a vu son image écornée en raison de différents scandales ayant émaillé la gestion des affaires publiques de ces cinq dernières années, tente de s’y maintenir en ayant recours à un ancien élu. Sauf que le citoyen constantinois n’a pas le souvenir d’une mandature extraordinaire. La municipalité du Khroub représente aussi un enjeu pour les deux premiers partis. La deuxième grande ville de la wilaya qui n’a pas changé de couleur politique depuis l’indépendance a créé la surprise en 2012. Elle a permis au Front des forces socialistes (FFS) d’y asseoir son pouvoir, en s’adjugeant 11 sièges. Le parti de feu Hocine Aït Ahmed croisera fer pour préserver sa souveraineté sur cette commune. Et il en est capable.
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