Le bureau de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh) à M’sila, aile Salah Dabouz, a dénoncé hier, dans un communiqué rendu public, ce qu’il a qualifié «de harcèlement sexuel exercé par un chef de centre de la société de distribution de l’Algérienne des eaux (ADE) à M’sila contre sa propre employée». Le communiqué précise que la victime est ingénieur et a été recrutée en 2008 dans le cadre du pré-emploi. Il ajoute qu’elle a obtenu un contrat à durée déterminée à deux reprises. Le premier était d’une durée d’une année et le second était de trois ans, selon le même document. La bureau de M’sila explique que «le responsable en question a refusé de renouveler le contrat de la jeune femme pour avoir refusé ses multiples avances ‘‘d’attenter à sa pudeur et sa dignité’’». «Ce chef de centre a procédé à des mesures de mise à pied et à priver la jeune femme de la prime de rendement durant ses années d’activité, allant jusqu’à porter atteinte à sa dignité, ce qui a suscité son courroux et qui l’a poussée à écrire aux responsables de l’ADE et aux représentants du syndicat. Ledit responsable a même refusé de lui renouveler son contrat en 2014. La jeune femme n’a repris son travail qu’après l’intervention du directeur de l’hydraulique de la wilaya», lit-on dans le même communiqué. Et d’ajouter : «Pour la pousser à démissionner, le chef de centre de l’a affectée à une station de pompage installée dans une piaule d’un gardien sans le moindre mobilier. Cette dernière a été réaffectée dans une agence, ce qui a suscité l’ire de ce responsable malveillant. Ce dernier l’a attaquée en justice pour manque de respect et insulte envers son supérieur. La victime a fini par être innocentée. Elle a, à son tour, déposé une plainte pour diffamation et mensonge contre ce responsable. Le verdict sera connu le 21 septembre prochain.» Le bureau de M’sila condamne dans ledit communiqué «le comportement du chef de centre de distribution», qu’il décrit comme «immoral», et demande aux «responsables du secteur des ressources hydriques de la wilaya, du ministère et les autorités de la wilaya de M’sila d’intervenir afin de réhabiliter cette ingénieur» et déplore «le silence des différents responsables ayant reçu les réclamations de la victime», précise le communiqué.
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