samedi 23 décembre 2017

La marche du 11 janvier reportée

La Coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques a décidé du report, à une date ultérieure, de la marche à laquelle elle avait appelé pour le 11 janvier prochain dans la ville de Tizi Ouzou. La décision du report a été prise mercredi à l’issue d’une réunion de la coordination à Alger en présence des représentants des comités de Béjaïa, Tizi Ouzou, Blida et Oran. L’appel à la marche a été lancé le 7 novembre dernier dans la foulée de la mobilisation pour le déblocage des projets du groupe Cevital. La coordination motive, dans un communiqué, le report par le climat de tension qui prévaut dans la région sur fond de revendication identitaire. «En pleine préparation pour cette date importante, des événements ont éclaté en Kabylie et ailleurs pour la défense d’une cause qui nous est à tous très chère : tamazight», écrit-elle. Elle explique que «l’esprit de responsabilité, le souci de clarté et le devoir de sagesse commandent de ne pas aggraver davantage un climat de tension déjà très propice aux surenchères et aux tenants de l’embrasement». La coordination affiche le maintien de son engagement à défendre le dossier Cevital, tout en réitérant son appel aux autorités pour lever les obstacles empêchant la réalisation les projets bloqués. La même détermination a été exprimée, la veille, par Mourad Bouzidi, le porte-parole du comité de soutien de Béjaïa, au sortir du procès qui l’a opposé au directeur général du port qui l’accuse de diffamation. «Nous ne cesserons pas notre combat malgré les plaintes», a déclaré M. Bouzidi qui vient d’être désigné porte-parole de la coordination des comités. Le tribunal a prononcé la mise en délibéré pour le 2 janvier après que le procureur de la République ait requis une peine de trois mois de prison ferme. Le procès qui a été reporté une première fois, à la demande de la défense qui a réclamé la présence du plaignant, s’est tenu en l’absence toujours de celui-ci qui a été représenté par son avocat. «Les problèmes économiques et politiques se règlent par le dialogue et le débat et non en recourant à la justice», a déploré dans sa plaidoirie Me Benissad, qui a fait partie du collectif des avocats de la défense.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire