vendredi 1 décembre 2017

L’Algérie, un pays « à risque élevé de fraude» selon un rapport diplomatique canadien

Un rapport d’audit interne sur la gestion des ambassades commandé par le ministère canadien des affaires étrangères qualifie l’Algérie de pays « à risque élevé de fraude». Produit en juillet dernier et divulgué ce mois de novembre, le rapport s’est intéressé à plusieurs représentations diplomatiques canadiennes dans le monde dont celle d’Alger pour la période allant d’avril 2015 à février 2017. Plusieurs irrégularités ont été constatées par les auditeurs dans le processus d’approvisionnement et la passation de marché, entre autres. L’ambassade n’applique pas systématiquement «…les procédures prescrites par l’administration centrale en matière  de passation de marchés …», peut-on y lire. Pour illustrer leur propos, les auditeurs donnent l’exemple d'un contrat  d’aménagements paysagers conclu entre l’ambassade et un fournisseur algérien dont le nom a été caviardé dans la version publique du rapport.  Du fait du renouvellement annuel du contrat avec ce dernier, le même service a connu une hausse de 68% sur trois ans. Le ministère canadien des affaires étrangère a lancé cet audit après avoir découvert des manœuvres frauduleuses au consulat canadien en Haiti qui au coûté 1.7 millions de dollars au trésor public.  En 2015, selon Radio Canada, une autre fraude d’une valeur de 75 000 dollars sur les bons d’essence a été détectée à l’ambassade canadienne en Cote d’Ivoire qui était dirigée par l’actuelle ambassadrice à Alger. L’employé local incriminé a été licencié. Le Canada a 179 missions dans 109 pays. L’audit a été mené à  Abuja (Nigeria), Moscou (Russie), Nairobi (Kenya) et New Delhi (Inde).   Vue d’Alger, cette historie peut sembler anecdotique mais elle constitue une belle leçon de démocratie et de reddition de compte quant à la gestion de l’argent des contribuables.

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