« Affirmer que rien n’a été fait depuis l’officialisation du Tamazight relève de la manipulation ». Ces propos émanent du secrétaire général du Haut Conseil à l’Amazighité, lequel relève que « beaucoup de choses » sont en train d’être réalisées au sein des institutions de la république, pour l'« avenir florissant » de cette langue. S’exprimant, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Si El-Hachemi Assad annonce que l’enseignement de cette langue va être graduellement généralisé à l’ensemble des écoles du pays, sur la base d’une « programme consensuel » établi entre son institution et le ministère de l’Education nationale. Il rappelle que depuis son introduction à l’école, l’enseignement de Tamazight n’a cessé de s’étendre au sein des établissements d’enseignement. Le nombre des wilayas où cette langue est enseignée est ainsi passé, note-t-il, de 17 à 37, « au bénéfice de plus de 168.000 apprenants ». De l’aspect pratique de cet enseignement, il observe, cependant, qu’il est « décousu », du fait, explique-t-il, qu’il est inculqué au seul palier de niveau primaire, et pas encore à ceux du moyen et du secondaire, « ce qui n’est pas normal ». Il signale, néanmoins, que des « correctifs » vont être entrepris au sein de la commission mixte HCA-éducation nationale. Critiquant la loi d’orientation de 2008 édictant que Tamazight doit être exprimée comme seule « demande sociale », l’invité la juge en contradiction avec la Constitution laquelle, souligne-t-il, le considère, désormais, comme langue nationale et officielle. Il insiste, à ce titre, pour que son enseignement devienne graduellement obligatoire. M. Assad rappelle, par ailleurs, que la question de l’officialisation de Tamazight, ainsi que la création de l’Académie de la langue Amazigh, ont été inscrits dans l’ordre du jour du Parlement. Selon lui, cette institution « académique et scientifique » devrait voir le jour dans le courant de 2018.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire