Plusieurs cités d’habitation ont été érigées ces derniers mois à travers les localités de la wilaya de Boumerdès sans qu’elles soient dotées du strict minimum en matière d’équipements publics. Que ce soit à Bordj Menaïel, Boudouaou, Khemis El Khechna ou au chef-lieu de wilaya, les occupants des nouvelles cités mènent une vie plus difficile. A la cité des 500 Logements de Vachy, dans la localité de Bordj Menaïel, livrée en mai 2017, aucune structure n’a été construite. Pas même une école primaire. En septembre dernier, les résidents ont eu d’énormes difficultés à trouver un établissement où inscrire leurs enfants en raison de la surcharge des classes. Plus grave encore, les blocs d’habitation n’ont pas été raccordés au réseau d’assainissement. Les eaux usées sont déversées dans l’oued. Mais les autorités semblent n’avoir tiré aucune leçon des erreurs commises dans ce domaine par le passé. Ici ou ailleurs, les plans d’urbanisme et d’occupation des sols ne sont jamais traduits dans les faits. La situation pourrait s’accentuer encore à l’avenir avec la livraison du programme des 800 Logements en cours de réalisation à 500 m de là. Le problème se pose avec acuité aussi au lieudit Sahel, une agglomération qui fait jonction entre Boumerdès et Figuier, avec l’apparition de plusieurs nouvelles cités ça et là, mais sans aucune étude futuriste de la ville. Le site abrite déjà plus de 2000 logements dont 950 unités seront distribuées incessamment. Malheureusement, aucune école ou annexe administrative n’est projeté dans les alentours. Pourtant, les besoins en la matière sont pressants. L’unique école primaire jouxtant la cité des 300 Logements est déjà saturée. Que se passera-t-il après la livraison des 950 unités LPA et LPL dans les prochains mois ? A Boudouaou, l’Etat a lancé un programme de 2200 logements. Mais aucune infrastructure n’est prévue près du site. «On réalise de simples cités-dortoirs. Les conséquences de cette urbanisation anarchique seront ingérables dans un proche avenir», prévient un habitant. Mêmes les cités AADL n’échappent pas à la règle. La vie des futures bénéficiaires des logements en cours d’achèvement à Figuier (700) et Bordj Menaïel (700+800) risque d’être très difficile.
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