Le campus universitaire Akli Mohand Oulhadj de Bouira vit au rythme des violences et de l’anarchie totale. Le doyen de la faculté des sciences économiques et sciences de gestion (FSESG), Ferdj Chabane, a échappé à une mort certaine en se jetant dans le vide, et ce, depuis son bureau sis au deuxième étage, a-t-on déploré de sources sécuritaires. Evacué en urgence par les éléments de la Protection civile vers l’établissement public hospitalier Mohamed Boudiaf, la victime s’en est sortie avec plusieurs fractures vertébrales et à la jambe, ce qui lui a valu une incapacité de travail d’une durée de trois mois, a indiqué une source médicale. Les faits se sont déroulés en fin d’après-midi d’avant-hier, lorsque des étudiants, membres de l’organisation estudiantine Union nationale des étudiants algérien (UNEA), ont réclamé du doyen de la faculté l’annulation de toutes les convocations en conseil de discipline, adressées par l’administration à des étudiants qui vraisemblablement seraient des adhérents de l’UNEA. Outre ce point soulevé par cette «association», mise en cause dans plusieurs affaires de violences ayant ébranlé le campus durant des jours en fin d’année dernière, après que des étudiants aient décidé de sortir dans la rue pour réclamer une promotion efficace de la langue amazighe, l’UNEA aurait demandé au premier responsable de la faculté de «revoir les notes d’examen obtenues par une étudiante adhérente de leur organisation». Devant le refus du doyen de céder et de se plier aux exigences gravissimes et injustifiées des membres de l’organisation en question, les étudiants de l’UNEA ont décidé de passer à une autre action. Ils ont, toujours selon nos sources, pris en otage le doyen durant plusieurs heures. La victime cloîtrée dans son bureau a décidé de se jeter dans le vide. Un climat de tension, de désolation et d’inquiétude règne ainsi à l’université. Face à la recrudescence des actes de violence, des étudiants et le personnel enseignant ont décidé d’un débrayage illimité à partir de ce dimanche.
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