Le document, qui a consacré un nombre important de pages à l’Algérie, relève que «selon des médias algériens, les autorités ont abandonné les poursuites lancées en août 2013 contre Chakib Khelil pour vice de procédure».
«Le gouvernement n’a pas confirmé cette information, mais depuis décembre 2013, Chakib Khelil n’apparaît plus sur la liste d'Interpol des personnes recherchées», note encore le rapport. Et d’ajouter : «Les mandats contre l’épouse et les enfants de Chakib Khelil restent de vigueur mais depuis décembre 2013, le gouvernement n’a pas renouvelé les charges contre lui.» Outre le cas Chakib Khelil, le Département d’Etat américain s’est attardé, dans ce document, sur la question qui qui au centre de tous les débats dans le pays : la corruption.
Les rédacteurs de ce rapport rappellent, à ce sujet, que la loi prévoit bien des sanctions pénales allant de deux à dix ans de prison pour «corruption officielle», mais en pratique «elle n’est en général pas appliquée par les autorités».
Dans ce sens, le rapport constate que la corruption est un vrai problème en Algérie. Il se réfère aux données sur la gouvernance de la Banque mondiale, celles de l’indice de perception de la corruption de Transparency International et les remarques de la «très gouvernementale» Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH). Ce fléau est encouragé, selon ce rapport, par la bureaucratie et l’absence de contrôle. «La corruption au sein du gouvernement découle en grande partie de la nature d’une bureaucratie pléthorique et de l'absence d’un contrôle transparent», indique le même document, en relevant que les contrats publics pour la réalisation de logement ne sont pas respectés.
En conséquence, les unités d’habitation réalisées à coups de subventions de l’Etat «sont souvent des constructions non conformes aux normes». Le rapport d’Etat américain a mis l’accent sur les entorses à la déclaration de patrimoine et l’absence de rigueur dans l’application de la loi qui oblige les responsables de l’Etat à faire leurs déclarations.
Le rapport cite en exemple la déclaration de patrimoine de Bouteflika à l’occasion de la dernière élection présidentielle. «Le 1er mars, après avoir confirmé sa candidature à l'élection présidentielle, le président Bouteflika a révélé publiquement son actif net. Selon la déclaration, il est propriétaire d'un appartement, deux véhicules et deux maisons. La déclaration ne mentionne pas ses avoirs financiers globaux», note le rapport.
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