Parce que la fin justifie les moyens et dans l’esprit de profiter de la consommation excessive durant le mois de Ramadhan, plusieurs commerçants se reconvertissent en vendeurs de zlabia, qalb el louz et autres types de pâtisserie orientale.
Même si le chiffre a nettement régressé par rapport aux dernières années, ce phénomène est loin d’être réellement maîtrisé. D’après les déclarations de Hadj Tahar Boulenouar, représentant de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, le changement d’activité ne représente que 2% des pratiques commerciales frauduleuses durant cette période de l’année.
Ce taux très faible est loin de refléter la réalité, puisque, selon notre interlocuteur, plusieurs commerçants légaux ont choisi d’exercer une activité lucrative, durant ce mois, mais dans l’informel. «Près de 50% de l’activité commerciale dans notre pays est exercée dans l’informel et n’est soumise ni au fisc ni au contrôle des agents de la direction du commerce, déclare-t-il.
C’est justement cette zone qui échappe au contrôle qui a été exploitée par les commerçants formels pour échapper aux sanctions des services du commerce.» Pour M. Boulenouar, il est impossible de mettre réellement fin à ces pratiques frauduleuses, qui mettent en danger la santé du consommateur et font perdre à l’Etat des sommes faramineuses, tant que le phénomène du commerce informel n’est pas cerné et complètement éradiqué.
Du côté des officiels, la direction du commerce d’Alger déclare n’avoir aucun pouvoir de contrôle sur les commerçants informels mais recourt à toutes les formes de sanction, si un commerçant formel pense à enfreindre la loi en matière de changement d’activité. Durant l’année 2014, les magasins d’une centaine de commerçants ont été fermés par les agents de la DCP d’Alger pour changement d’activité non mentionnée sur le registre du commerce.
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