Le gouvernement compte exiger une contrepartie des entreprises ayant bénéficié des subventions de l’Etat et le paiement par carte sera généralisé avant juin 2016, a annoncé le ministre des Finances. Vidéo.
« Je viens de rencontrer le patronat. Il faut que l’ascenseur revienne. Les exonérations et les exemptions qui se sont fait depuis 10 ans à l’égard des entreprises, il faut qu’on touche maintenant le retour », a déclaré le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, ce lundi sur les ondes de la radio chaîne III.
Le nouveau ministre de Finances a reproché aux entreprises de chercher à « faire des bénéfices uniquement sur la base des exemptions fiscales ». Cela au lieu de faire en sorte que « cette marge se retourne sur le prix et que ces exemptions donnent en contrepartie un développement de la sphère réelle ».
Le dispositif fiscal va être « revisité » pour imposer la « rigueur » dans la gestion des finances, a-t-il promis en annonçant que son département compte « évaluer l’impact du soutien à l’entreprise économique ».
Benkhalfa a tenté cependant de rassurer en affirmant que la LFC 2015 « contient plus de dispositions qui encouragent et qui appuient l’activité de l’entreprise productive que de mesures répressives à caractère fiscal ».
L’argent propre des Algériens
Excepté la baisse de l’IBS et de la TAP, annoncée par le premier ministre, Benkhalfa n’a pas voulu dire plus au sujet du contenu de la LFC 2015 qui, selon lui, n’est pas achevée. Il s’est montré également peu prolixe à propos de la mesure portant « rationalisation » de la consommation du carburant. Il s’est contenté de dire que : « les automobilistes ne doivent pas gaspiller. On paie notre essence au cinquième du prix payé dans d’autres pays. Il ne faut pas qu’on le gaspille ».
Le premier argentier du pays a soutenu que malgré la baisse des prix du pétrole, la situation financière de l’Algérie n’est pas au rouge : « Nous avons une marge de quelques années. Nous avons les ressources » mais « il faut changer de cap dans l’usage des fonds ».
Abderrahmane Benkhalfa a annoncé la généralisation du paiement par cartes avant juin 2016. Il a assuré aussi que le paiement par chèque ne vise pas à réprimer mais à développer. « 99,99 % des Algériens sont propres et ont de l’argent propre. Nous travaillons pour sécuriser les transactions propres », a affirmé le ministre des Finances.
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