Des avancées, mais peut mieux faire. Trois mois après sa visite en Algérie, le rapporteur spécial sur le droit à l’éducation des Nations unies, Kishore Singh, a rendu public un rapport très équilibré sur la situation de l’éducation en Algérie.
Le rapport de 18 pages, dont El Watan détient une copie, relève autant de points positifs que négatifs sur le secteur de l’éducation en Algérie. Ainsi, à titre illustratif, le représentant des Nations unies note, «avec satisfaction, l’importance des budgets alloués par l’Etat algérien à l’éducation dans le pays». «En 2013, le budget de l’éducation nationale représentait 7% du PIB, 21,7% du budget de fonctionnement.
Selon le gouvernement, en 2014 le secteur de l’éducation nationale représentait 16% du budget de l’Etat, ce qui place ce secteur en deuxième position des priorités budgétaires après la défense nationale», note le document.
Plus que cela, le rapporteur spécial «félicite le gouvernement pour les taux excellents de scolarisation. Selon les statistiques fournies par le gouvernement, le taux spécifique de scolarisation des enfants âgés de 6 ans est passé de 93,24% en 2000 à 98,50% en 2014.
Celui des élèves âgés de 6 à 16 ans est passé de 85,80% en 2000 à 96,10% en 2014. Il convient de signaler que la moyenne nationale du nombre d’élèves par division est de 29 élèves dans le cycle primaire et de 32 dans le cycle moyen». En revanche, le document appelle le gouvernement algérien à améliorer la qualité de l’enseignement.
La qualité demeure le plus grand défi de l’Algérie en matière d’éducation. «Le gouvernement doit répondre de toute urgence à la nécessité de rehausser la qualité à tous les niveaux d’enseignement et dans toutes les régions, notamment celles des zones déshéritées et du sud de l’Algérie», note-t-il. Kishore Singh s’est également dit «préoccupé par la proportion du nombre d’enfants âgés de 6 à 16 ans qui ne sont pas scolarisés». L’autre sujet qui semble avoir attiré l’attention du représentant des Nations unies : les disparités régionales.
Kishore Singh note que «les régions des Hauts-Plateaux ouest et centre, les ménages les plus pauvres et ceux dont les mères sont analphabètes ont les taux d’admission les plus faibles. Les filles vivant en milieu rural, en particulier, font face à des difficultés d’accès qui sont liées notamment à l’éloignement et au manque de moyens de transport». Il relève également la faiblesse de l’enseignement de tamazight dans les écoles algériennes.
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