dimanche 28 juin 2015

La classe politique solidaire des Tunisien

La classe politique algérienne condamne fermement et unanimement l’attaque terroriste perpétrée vendredi dernier en Tunisie, faisant 37 morts et 36 blessés.
En effet, Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), dénonce «un acte abominable», après l’attaque meurtrière menée par un homme qui a ouvert le feu dans un hôtel près de la station balnéaire de l’est de la Tunisie. Le président du MSP insiste, pour l’occasion, sur la position de principe du MSP à l’égard du terrorisme.

«Nous l’avons de tout temps combattu.» Une position que «notre parti a payée cher» lors de la vague de violence qui a frappé l’Algérie dans les années 1990 et qui a coûté la vie à «400 de nos militants, dont Mohamed Bouslimani, un des fondateurs de l’ex- Hamas et président de l’association El Islah oual irchad, assassiné par le GIA pour avoir refusé de diffuser une fatwa autorisant l’assassinat des Algériens», rappelle Abderrazak Makri.

Le président du MSP juge capital de venir en aide aux Tunisiens dans leur combat contre le terrorisme. «Nous devons le faire par devoir», déclare-t-il. Si Seddik Chihab, chargé de communication du RND, condamne l’acte qui a frappé la Tunisie, il estime que cette attaque touche toute la communauté internationale qui est «interpellée au plus haut degré par ce qui vient de se passer en Tunisie», d’autant que pour M. Chihab, «les trois attentats qui ont frappé la Tunisie, la France et le Koweït prouvent que la situation se développe de manière très dangereuse».

Au plan de la coopération sécuritaire, le chargé de communication du RND estime que l’Algérie se doit de continuer à se tenir aux côtés de la Tunisie. «La solidarité avec ce pays frère doit se manifester plus que jamais», affirme-t-il.

Même sentiment d’indignation et d’horreur exprimé par Ramdane Tazibt, député du Parti des travailleurs (PT) qui exprime au nom de son parti son «indignation et son soutien au peuple tunisien». Au plan économique Ramdane Tazibt considère que le massacre de vendredi risque de plomber l’économie du pays, qui dépend en grande partie du secteur du tourisme.

«Près de 400 000 emplois dépendent du secteur du tourisme. De plus, cet acte intervient au moment où le pays est déjà frappé par un marasme économique», rappelle-t-il. Le député du PT exprime également son inquiétude quant aux conséquences de cet acte sur les pays du Maghreb.

Car pour lui, les grandes puissances vont saisir cette occasion pour entraîner «les pays du Maghreb dans une pseudo lutte contre le terrorisme» qui cache en réalité la volonté des grandes puissances de pouvoir «installer des bases militaires dans nos pays», indique-t-il. Abdelaziz Belaïd, résident du parti El Moustakbal, se dit très affecté par l’attentat «sauvage» qui a touché au «fondement de la société tunisienne». De même l’ancien candidat à la présidentielle de 2014 considère que le massacre de vendredi est destiné à faire «sombrer le pays dans le chaos».

Quant au président du FNA, Moussa Touati, il juge que les attaques dont a été l’objet la Tunisie et revendiquées par Daech sont dues à la faiblesse des pouvoirs arabes. M. Touati en appelle à la solidarité des Algériens qui doivent continuer à aider leurs frères tunisiens en «allant passer leurs vacances en Tunisie au lieu de choisir une autre destination».

Pour sa part, le secrétariat national du RCD et dans un communiqué «condamne avec vigueur les lâches attentats qui ont ciblé, le même jour, plusieurs pays dont la Tunisie voisine engagée dans la construction démocratique à laquelle aspire les peuples du Sud.» Salim Mesbah

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