Les résultats du concours de recrutement de plus de 19 000 enseignants commencent à être diffusés au niveau des directions de l’éducation. Les nouvelles recrues bénéficieront d’une formation d’un mois avant leur installation.
La durée de cette formation est jugée «insuffisante pour donner les clés de base de la profession aux nouveaux venus dans le secteur», estime
Messaoud Amraoui, secrétaire national chargé de l’information à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef). «Le syndicat estime qu’il faut au minimum une année de formation spécialisée pour les nouveaux enseignants.
La tutelle devrait prendre en compte, à l’avenir, ce paramètre», conseille l’Unpef, qui propose une autre approche pour le recrutement afin de rompre avec les tensions créées à l’occasion de l’affichage des listes des candidats retenus. Pour ce syndicat, il serait préférable que la tutelle puise dans la liste des candidats ayant obtenu la moyenne lors du concours à chaque poste qui se libère.
L’organisation de nouveaux concours devrait se faire uniquement après épuisement de toutes ces listes en attente. L’Unpef propose la même approche pour la promotion en grades.
Pour le Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), le ministère, qui a disposé de peu de délai pour organiser son concours de recrutement, n’a d’autre choix que d’installer les nouveaux enseignants dépourvus de manuels et d’outils psycho-pédagogiques pour réussir dans leur profession. Le Snapest a formulé, il y a quelques années, une proposition concernant l’organisation des concours de recrutement.
La proposition consiste, selon M. Meriane, en l’organisation du concours une année à l’avance. «On aurait, par exemple, pu tenir le concours de recrutement pour deux années scolaires au même moment avec l’intention de soumettre la promotion de la rentrée suivante à une année de formation en psychopédagogie.
Les techniques et méthodes pour conduire des classes de plusieurs dizaines d’élèves et les clés de réussite face à des adolescents pourraient également être données aux nouveaux enseignants», suggère le Snapest, qui appelle par la même occasion à la réhabilitation des Instituts techniques de l’éducation (ITE).
Le syndicat craint que le ministère fasse encore des concessions dans les critères de sélection des enseignants de langue française et de mathématiques. Pour M. Meriane, les incertitudes pèsent sur le recrutement pour ces deux matières en raison du manque de diplômés universitaires dans ces filières. «Nous craignons que les établissements du Sud et des Hauts-Plateaux paient les frais de cette carence», explique Meziane Meriane, qui appelle la tutelle à «mettre le paquet» pour le renforcement des effectifs d’enseignants dans ces régions.
A rappeler que le concours de recrutement concerne 9012 emplois dans l’enseignement primaire, 6850 pour le moyen et 3400 pour le secondaire. Le concours tenu fin mai concernait l’enseignement et 18 nouvelles spécialités par rapport à celui organisé en août 2014.
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