- Y a-t-il un espoir de voir l’Algérie franchir le pas vers l’abolition de la peine de mort ? Aucun Etat ne devrait avoir le pouvoir d’ôter la vie à une personne. La peine de mort est irréversible. Aucun système judiciaire n’est à l’abri d’erreurs et, dans tous les pays, des innocents sont condamnés et exécutés. De plus, il n’a jamais été démontré que la peine de mort a un effet dissuasif ou plus efficace que les autres sanctions pénales. Notre système judiciaire n’est pas indépendant. La plupart des infractions pouvant mener à la peine de mort, prévues par notre code pénal, sont des infractions politiques. Elle est donc utilisée contre les opposants politiques. En tout cas, la révision constitutionnelle a interdit le recours à tout traitement inhumain, cruel et dégradant. J’estime que la peine de mort est un traitement inhumain, cruel et dégradant. Il faut donc l’abolir. L’Algérie a adopté le moratoire onusien sur la peine de mort en 1993 et les dernières exécutions remontent à cette date. Il est temps et logique d’aller vers l’abrogation pure et simple de la peine de mort. La LADDH appelle les autorités politiques à se conformer aux engagements internationaux de l’Algérie en mettant en conformité sa législation pénale avec la Constitution et les principes contenus dans les conventions internationales sur les droits de l’homme, notamment le droit à la vie.
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