jeudi 23 juin 2016

Les remarques de l’AACC

L’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) s’est intéressée au travail de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC).  Dans un communiqué rendu public hier, l’AACC révèle que «le mandat du président et des membres du conseil de veille et d’évaluation de l’ONPLC a expiré le 7 novembre 2015». «Les pouvoirs publics donnent l’impression d’avoir oublié cette agence gouvernementale, alors qu’ils auraient pu solliciter l’ONPLC afin qu’il s’implique davantage dans la réalisation des missions que lui confère la loi, notamment au vu du contexte actuel avec les affaires de malversations en tous genres», indique l’AACC dans son communiqué. L’Association, dont le porte-parole est Djilali Hadjadj, souligne que le président de l’ONPLC et les six autres membres du conseil de veille et d’évaluation ont été nommés par décret présidentiel le 7 novembre 2010 pour une durée de 5 ans, renouvelable une seule fois, mais le renouvellement partiel ou total de la composante du conseil de veille et d’évaluation a pris plus de 7 mois de retard. L’AACC estime qu’«il est temps et même urgent que les autorités concernées procèdent à la nomination de personnes intègres et compétentes. L’option du renouvellement total serait même indiquée, d’une part au vu du très faible bilan de l’ONPLC et, d’autre part, par souci de rajeunissement de la composante actuelle de ce conseil». Sur le bilan de l’ONPLC, le communiqué de l’AACC note que cet organe «ne s’est pas distingué par une activité débordante, loin s’en faut, à telle enseigne que l’écrasante majorité des Algériens ignore jusqu’à son existence… Pourtant, l’actualité de ces dernières années a été marquée plus qu’il ne faut, malheureusement, par de nombreux scandales de corruption à tous les niveaux, scandales qui ont même occupé pour certains la scène de la corruption internationale». L’AACC lance un appel : «La nouvelle équipe de l’ONPLC (à mettre en place) pourrait plancher sur des chantiers importants dont l’ouverture sur le public, un programme national effectif de prévention, des propositions de révision qualitative de la loi du 20 février 2006 et un rapprochement en direction des médias.»

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