Le directeur de KBC et NessProd, filiale de Cevital, Mehdi Benaissa, a une nouvelle fois été entendu mardi par la Gendarmerie nationale. Leresponsable de la chaîne devait se présenter muni de toutes les autorisations de tournage des émissions de la chaîne. Si la demande formulée par la gendarmerie au patron de la chaîne et de la production de KBC n’a rien d’inhabituel, depuis que les producteurs sont tenus de faire valider les concepts de leurs émissions et les lieux de tournage, pour obtenir une autorisation auprès du ministère de la Communication, la convocation de la responsable en charge de la délivrance de ces autorisations est différemment interprétée. D’autant qu’elle avait autorisé les enregistrements des émissions produites par NessProd, dont l’émission polémique «Ki hna, ki nass», pour une diffusion sur KBC. Pour un producteur, la gendarmerie doit vouloir savoir si les concepts des émissions autorisées sont conformes aux produits diffusés. «Ils ont dû visionner les émissions et lire les concepts déposés et trouvé que cela s’éloigne du concept original», avance-t-il, tout en reconnaissant que la ligne éditoriale de l’émission polémique «doit déranger». Reste que la profession dans son ensemble salue la procédure introduite par le ministère depuis une année et exigeant les concepts et les lieux de tournage pour délivrer les autorisations de tournage. «C’est un droit de regard légitime», estime le producteur. «On ne peut pas tourner n’importe quoi», ajoute-t-il. Le directeur de la chaîne de télévision KBC, Mehdi Benaissa, avait déjà été convoqué une première fois dans les locaux de la Gendarmerie nationale de Bab Jdid. Le patron de KBC et NessProd avait été interrogé dans le cadre de l’enquête sur l’affaire du «bris des scellés» d’un studio utilisé pour l’enregistrement de cinq émissions de la chaîne, alors que le studio était fermé, depuis l’arrêt de la chaîne Atlas TV, en mars 2014. Le procureur de la République du tribunal de Sidi M’hamed avait ouvert une enquête concernant ces studios et mis sous mandat de dépôt les trois propriétaires des locaux, tandis que le directeur de KBC a été entendu comme simple témoin dans cette affaire. Aucun grief et aucune charge n’ont été retenus contre lui. «Le contrat de location a été signé chez un notaire et des demandes d’autorisation de tournage ont été déposées auprès de la police et de la gendarmerie», avait affirmé M. Benaissa.
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