samedi 4 juin 2016

Nouria Benghebrit : «C’est l’Etat qui est visé»

Dans une déclaration à la chaîne privée Ennahar TV, Mme Benghebrit a assuré que les services de sécurité poursuivent leurs investigations au niveau de tous les centres d’examen pour identifier les auteurs de ces fuites et élucider les circonstances susceptibles de préserver la crédibilité du bac. Pour la ministre, «plusieurs hypothèses restent plausibles en attendant les conclusions de l’enquête». Les mesures qui s’imposent à la fuite des sujets du baccalauréat ne sont encore annoncées, l’ampleur de la fuite n’étant pas encore évaluée et sa source faisant toujours objet d’enquête. Les représentants des travailleurs du secteur de l’éducation et ceux de l’Association des parents d’élèves ne sont pas restés bras croisés. Les partenaires sociaux du ministère de l’Education nationale ont signé, dans la nuit de jeudi à vendredi, un communiqué conjoint «visant à préserver la crédibilité du baccalauréat et à rassurer les élèves quant à leur droit à l’égalité des chances». Les auteurs du communiqués sont Nouria Benghebrit, ministre de l’Education nationale ; Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) ; Sadek Dziri, président de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) ; Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’Education et de la formation (Satef) ; Mohamed Hamidat, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire (Snapep) ; Sid-Ali Bahari, secrétaire général du Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (Sccopen) ; Khaled Ahmed, président de l’Association nationale des parents d’élèves ; Dalila Khiar, présidente de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves. Les signataires estiment que le dernier mot revient au gouvernement dans la prise de décision concernant l’organisation d’une autre session du bac ou non. Car, relève le même communiqué,  les propositions des partenaires sociaux du ministère de l’Education, qui sont également signataires de la charte de l’éthique et de stabilité, diffèrent entre les partisans de la réorganisation en session extraordinaire des épreuves du baccalauréat dans son intégralité après Aïd El Fitr alors que d’autres appellent à la réorganisation partielle de l’examen, soit uniquement les épreuves dont les sujets ont fuité. D’autres penchent plutôt pour le maintien de la session actuelle. «Le gouvernement décidera, dans les jours à venir, de la suite à donner», lit-on dans le communiqué qui souligne en outre l’impératif du respect de l’égalité des chances et la préservation de la crédibilité du baccalauréat. Deuxième session du bac : c’est le gouvernement qui décide Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), bien que n’ayant pas pris part à la rencontre avec la tutelle, a diffusé un communiqué dont le contenu converge avec le document commun dans la dénonciation de la fraude et de la fuite des sujets «qui constituent un complot ourdi qui vise l’école algérienne». Le syndicat, dans un communiqué publié hier à l’issue d’un conseil national extraordinaire, appelle les autorités à l’ouverture d’une enquête globale et à tous les niveaux pour démasquer les parties impliquées directement ou indirectement dans cet acte criminel visant un diplôme à référence scientifique. Le Cnapeste exige également de rendre publics les résultats de l’enquête ouverte et des sanctions contre les parties incriminées. Le syndicat appelle à des mesures «à même de préserver la crédibilité de l’examen et pouvant sauver l’esprit de l’égalité des chances». Le représentant du CLA, Zoubir Rouina, estime pour sa part que «ces fuites sapent les efforts des élèves et des enseignants», soulignant que les enseignants refusent de corriger un examen entaché de fraude. Cette organisation syndicale a proposé de réorganiser les épreuves dont les sujets ont fuité.  

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