vendredi 24 juin 2016

Question de la semaine : La coupure du Net sera-t-elle remboursée ?

Depuis le dimanche 19 juin, il y a eu des coupures d’internet. L’accès aux différents réseaux sociaux a été verrouillé afin de s’assurer qu’il n’y aurait aucune fuite des sujets de la deuxième session du bac 2016. Une décision prise par le ministère de l’Education et celui des TIC. Mais c’était compter sans l’ingéniosité des Algériens qui ont finalement réussi à contourner le black-out. Tous ont eu recours au Virtual private network (VPN) afin de pouvoir accéder aux réseaux sociaux. Cependant, ce blocage n’a pas été vu d’un bon œil de la part des internautes qui ont tous invoqué la liberté d’expression. Samir se désole : «On a bloqué la connexion de tout un pays à cause d’un examen. C’est grave. On espère en tout cas être dédommagés.» Narimene partage son avis et estime que «les réseaux sociaux sont devenus des outils de travail pour beaucoup monde. Les bloquer, c’est entraver leur travail. Cette mesure est désastreuse et j’espère qu’elle ne va pas se reproduire. Nous sommes devenus la risée du monde entier. La preuve, de nombreux médias étrangers ont parlé de ce black-out. Reste à savoir si on sera indemnisés par rapport à cette coupure.». Alors, y aura-t-il dédommagement ? Pas sûr. Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection des consommateurs, affirme : «Il n’y a rien eu d’officiel. Nous attendons la réaction ou du moins un communiqué du ministère des Technologies de l’Information et de la Communication. Nous avons reçu des plaintes et les internautes réclament le remboursement des jours de blocage.» A cet effet, Nassira Medebeb, chargée de communication au ministère de la Poste, des Technologies de l’information et de la communication, assure : «On parle de compensation quand il y a coupure. Ce n’est pas le cas cette fois-ci. On a juste bloqué les réseaux sociaux. Il faut plutôt voir du côté des opérateurs.» De leur côté, les opérateurs n’ont pour le moment rien annoncé. «Cette décision a été prise par le ministère et non par nous. C’est au ministère de trouver une solution à cela, car c’est lui qui est derrière cette décision. Nous, on n’a fait qu’obéir à une note qui nous est parvenue», confie une source anonyme.  

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