Les habitants de Oued Taga se rencontrent chaque soir après Ettaraouih devant le siège de l’APC et n’ont de sujet de discussion que la cimenterie et la manière d’empêcher sa réalisation. Cette situation nous rappelle le cas d’une autre commune où un événement presque similaire s’y est déroulé au mois de janvier passé. Il s’agit de la commune de Oued El Ma située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya, où les autorités avaient décidé de délocaliser un projet de réalisation d’une usine de fabrication de panneaux photovoltaïques. Le projet a été inscrit au bénéfice de la commune et a été alloué à une entreprise chinoise qui a commencé par installer le chantier et à y déposer le matériel. Au moment d’entamer les travaux, les citoyens de cette commune ont été surpris de voir des semi-remorques charger ce même matériel pour le transférer vers une autre wilaya. Mécontents de voir leurs espoirs d’y travailler s’estomper, ils se sont organisés et ont entamé des démarches auprès de tous les responsables de la wilaya afin de préserver ledit projet. Ne trouvant aucune oreille attentive à leurs revendications, ils étaient contraints d’opter pour d’autres moyens de dissuasion. En effet, ils ont commencé par fermer tous les commerces, à se rassembler quotidiennement au centre-ville et au fur et à mesure la tension montait jusqu’au jour où il ne leur restait que les moyens forts pour se faire entendre. Ils ont alors barricadé la ville, encerclé le centre pénitentiaire et provoqué l’intervention des forces de l’ordre. Les conséquences auxquelles avait abouti le bras de fer étaient très lourdes : des magasins saccagés, les portes des maisons défoncées, plus d’une cinquantaine de jeunes emprisonnés et plusieurs exactions des forces de l’ordre ont été recensées par la presse. Un exemple qui doit inspirer les autorités afin d’éviter que cela ne se répète. Rappelons que l’ex-wali de Batna et actuel secrétaire général au ministère de l’Intérieur ne manquait jamais d’instruire tant les chargés des projets que les bureaux d’études de ne jamais valider sans l’avis préalable des citoyens.
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