mercredi 24 janvier 2018

Ould Abbès ne lâche pas Ouyahia

Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, multiplie ses critiques à l’égard du gouvernement Ouyahia et ses actions. Il vient de signer un nouveau communiqué dans ce sens. Le Front de libération nationale (FLN) ne lâche par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. En dépit de la précision de la Présidence sur le contenu de l’instruction envoyée au gouvernement et les explications du premier responsable de l’Exécutif, l’ex-parti unique poursuit ses attaques. Des attaques intensifiées depuis le début de l’année en cours. En effet, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès multiplie ses critiques à l’égard du gouvernement Ouyahia et ses actions. Il vient de signer un nouveau communiqué dans ce sens. Profitant de la dernière sortie, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des technologies et du Numérique, Imane Houda Feraoun, qui a écarté l’ouverture du capital des entreprises publiques de son secteur, à savoir Mobilis et Algérie Télécom, le patron du FLN jubile. Il se félicite de cette «décision de la ministre», membre de son parti, même si l’ouverture du capital de cette entreprise n’a jamais été à l’ordre du jour. «Le FLN enregistre, avec fierté, la décision de la ministre qui a écarté définitivement l’ouverture du capital d’Algérie Télécom et de Mobilis. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la sauvegarde des acquis de la nation qui sont intouchables», écrit l’ex-parti unique dans son communiqué, posté sur son site officiel. Et d’ajouter : «Cette décision intervient de la cadre de l’instruction du président de la République pour sauvegarder les entreprises publiques stratégiques qui sont la propriété des générations futures.» Djamel Ould Abbès n’est-il pas convaincu par les assurances d’Ahmed Ouyahia qui avait affirmé, le week-end dernier, «qu’il n’a jamais été question de privatiser les entreprises publiques stratégiques» ? Veut-il maintenir la pression sur le Premier ministre en vue de le disqualifier de la prochaine course à El Mouradia ? En tout cas, les dernières sorties du chef du FLN sont inédites. Jamais ce parti n’a signé de telles attaques contre le gouvernement, dans lequel il fait partie, depuis l’arrivée du président Bouteflika au pouvoir en 1999. Enigmatique ! Djamel Ould Abbès et la direction de son parti ont signé, depuis le début de l’année 2018, pas moins de cinq communiqués qui concernent directement la politique menée par l’Exécutif conduit par «son ami Ouyahia». Il y a véritablement anguille sous roche. Ayant assuré, à la fin de l’année dernière, que «le FLN aura son propre candidat en 2019» et que «ce dernier est dans sa tête», Djamel Ould Abbès chercherait, peut-être, à écarter du gouvernement le patron du RND avant le prochain rendez-vous présidentiel. Il ne lui fait pas confiance, même si ce dernier a assuré publiquement qu’il ne se portera pas candidat face au chef de l’Etat. Mais, comme la question du 5e mandat du président Bouteflika n’est pas encore tranchée, les responsables du FLN ont visiblement peur de voir «leur ennemi» candidat à sa succession. Et ce faux débat autour des privatisations n’est qu’un prétexte pour précipiter son départ…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire