Quelque 400 migrants, exclusivement nigériens, dont des femmes et des enfants, seront transférés aujourd’hui, à partir de la wilaya de Annaba, vers le centre d’accueil de Tamanrasset (CAT) pour accomplir les formalités d’usage en vue de leur rapatriement vers leur pays d’origine. Organisée en collaboration avec les directions locales du transport, de la santé, de la DAS et du Croissant-Rouge algérien (C-RA), cette opération est supervisée par les services de sécurité. Elle s’effectuera en commun accord avec le gouvernement nigérien. «Ils seront acheminés par la suite vers In Guezzam (Sud algérien), avant de rallier le centre de réfugiés d’Agadez, la plus grande ville du nord du Niger, où ils devraient être transférés vers leur ville d’origine. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) chapeaute l’opération», détaille un cadre du C-RA. Selon des sources proches du dossier, pas moins de 10 bus et 15 camions gros tonnage ont été déployés pour assurer ce transfert dans des conditions humaines. Pour ce faire, les migrants en question, tous en situation irrégulière en Algérie, ont été regroupés près de leur camp (ex-SNLB), à la sortie est de Annaba, pour faciliter leur rapatriement. Rappelons que c’est le 1er août 2017 que les opérations de rapatriement des migrants ont été reprises en Algérie. Des actions qui ont coûté à l’Algérie 1,2 milliard de dinars, à en croire Fafa Benzerrouki Sid Lakhdar, présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), en marge d’une journée d’étude organisée à la même période à l’occasion de la Journée internationale contre la traite d’êtres humains. «Entre 2014 et 2016, l’Algérie a dépensé 800 millions de dinars pour rapatrier 18 000 femmes et 6000 enfants subsahariens. Les autorités algériennes prévoient de débloquer 400 millions de dinars supplémentaires pour rapatrier davantage de migrants», avait-elle révélé à la même occasion. L’Algérie, qui partage avec le Niger une frontière longue de près de 1000 km, est la première destination des migrants de ce pays subsaharien. Plusieurs dizaines étaient morts de soif en traversant le désert algérien. En effet, 34 migrants avaient été découverts, en juin 2016, sans vie dans le désert entre le Niger et l’Algérie. Trois années auparavant, 92 Nigériens, dont des femmes et des enfants, avaient connu le même sort. En Algérie, la quasi-totalité des migrants subsahariens vivent de la mendicité.
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