«Suite à une nouvelle agression physique d’un de leurs collègues par une bande de voyous, les médecins résidents sont passés à l’action aujourd’hui en arrêtant les gardes du soir.» C’est ce qu’a rapporté le communiqué des médecins résidents algériens, publié mardi dernier sur la page facebook de leur syndicat national.
Ces derniers ont décidé de ne plus assurer les gardes du soir à cause de «l’insécurité totale qui règne au CHU Salim Zmirli (El Harrach, ndlr) ces derniers temps et des agressions que subissent les médecins résidents de façon quotidienne et répétée». «L’administration se déclare officiellement incapable d’assurer la sécurité par un manque terrible d’effectifs en agents, souligne le communiqué.
Le ministère de la Santé continue à faire la sourde oreille malgré les maintes plaintes.» Cette décision d’arrêter les gardes a été prise le jour même de l’agression d’un résident orthopédiste par des jeunes au pavillon des urgences du même établissement. La situation semble toucher d’autres centres hospitaliers. Selon Mohamed Haddad, médecin résident au CHU Mohamed Lamine Debaghine à Bab El Oued, «l’insécurité plane sur tous les médecins.
La situation est de plus en plus critique et de simples agents ne peuvent pas assurer la sécurité», ajoutant que «les agents de sécurité eux-mêmes sont parfois cibles de violences». Les travailleurs du CHU Zmirli ont par ailleurs essayé d’attirer l’attention du directeur de l’établissement dans une lettre signée par les maîtres assistants, assistants, résidents de plusieurs services, sur la «détérioration alarmante que connaît la situation sécuritaire au sein du pavillon des urgences sans qu’aucune mesure salutaire ne soit venue tenter l’esquisse d’une résolution efficiente».
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