- Que faut-il faire, selon vous, pour que le débat sur la peine de mort en Algérie avance ? D’abord, il faut rappeler que les Algériens ont souffert, à travers leur histoire, de la peine de mort. On se souvient de tous les militants algériens qui ont été exécutés par l’armée coloniale. Donc la signification de la peine de mort est très profonde pour nous. C’est une horreur. Au lendemain de l’indépendance, l’Algérie aurait pu entrer dans l’histoire. Mais je pense qu’elle raté le train pour deux raisons fondamentales qui auraient pu changer la société algérienne. Il s’agit de l’abolition de la peine de mort et la reconnaissance des droits de la femme. Je crois que nous devons sensibiliser l’opinion publique algérienne sur cette question. Nous avons le droit d’engager un débat public sur le sujet. Mais il faudrait commencer dès maintenant en sensibilisant l’opinion publique. - Quelles actions comptez-vous mener à cet effet ? La peine de mort est abjecte, cruelle et irréversible. Il y a des prises de conscience dans le monde que nous devons avoir aussi en Algérie. La vie appartient à Dieu et il n’y a que Lui qui puisse la reprendre. En 2017, nous prévoyons d’organiser un colloque contre la peine de mort. Des personnalités — dont Robert Badinter, Ghaleb Bencheikh, Monseigneur Tessier — ont donné leur accord pour y participer. Ils peuvent nous éclairer sur ce sujet fondamental. Nous sommes déterminés à lancer le débat à travers, d’abord, ce colloque que nous allons organiser avec le barreau d’Alger.
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