vendredi 8 septembre 2017

Carnet politique 10

- Samedi : La mission algérienne de pèlerinage a enregistré à la Mecque 12 cas de mort naturelle parmi nos pèlerins, (jusqu’au deuxième jour de l’Aïd El Adha). Dix cas de mort naturelle (personnes âgées) ont été signalés parmi les pèlerins algériens, outre le décès d’un pèlerin algérien faisant partie de la mission marocaine de pèlerinage et celui d’une femme, venue durant le mois sacré de Ramadhan accomplir la omra. Par ailleurs, et après l’attentat kamikaze qui a endeuillé Tiaret, le ministre de l’Intérieur Noureddine Bedoui a déclaré : «Nous passons par une conjoncture particulière marquée par de grands enjeux sécuritaires. J’appelle les citoyens à faire preuve d’une grande vigilance et à assister les services de sécurité dans leurs missions et efforts visant à préserver la sécurité et la stabilité du pays.» - Dimanche : On apprend qu’après près de huit mois de vacance, le poste d’ambassadeur d’Algérie à Paris est enfin pourvu. C’est Abdelkader Mesdoua qui y a été nommé, un proche de Messahel dit-on, un diplomate chevronné et habitué des postes sensibles. Bon courage ! Par ailleurs, Abdesselam Bouchouareb, le sulfureux ex-ministre de l’Industrie cité dans les Panama Papers, est poussé vers la sortie au sein de son parti, le RND. Information confirmée par ses pairs au parti présidé par Ahmed Ouyahia. Un lâchage brutal de la part de ses amis Rndistes. Des calculs qui dépassent le parti, selon d’autres sources. - Lundi : El Watan nous apprend que «Rachid At Ali Oukaci et le cinéaste Reda Amrani, respectivement directeur de la communication et directeur artistique de la chaîne de télévision kabyle en cours de constitution, Taqvaylit Télévision (TQ5), ont fait l’objet d’une violente agression à l’arme blanche, lundi soir, quelque part entre Illoula Oumalou et Chellata, (Akbou) par un groupe d’individus inconnus». Par ailleurs, on en est au 6e jour de la grève de la faim de Touati Merzoug, bloggeur accusé «d’intelligence avec des parties étrangères ». Le jeune de 29 ans a été arrêté en janvier dernier, après avoir publié sur le site hogra.com, une interview avec un Israélien. Ce dernier a affirmé que son pays disposait, jusqu’au début des années 2000, d’un bureau de liaison en Algérie. Enfin, cette diatribe de l’ex-général-major Ali Ghediri, en réponse à Noureddine Boukrouh qui a traité de «lâches» les ex-hauts officiers en écrivant notamment : «S’il fallait à tout prix faire endosser ce vil qualificatif à une catégorie, c’est bien à notre génération, notamment à son intelligentsia qui n’a pas su faire montre de responsabilité. Vous en faites partie autant que moi. C’est derrière ce rempart que se terrent le désordre constitutionnalisé et le despotisme institutionnalisé que vous dénoncez. Nous sommes tous responsables devant l’histoire d’avoir accepté — car qui ne dit rien consent — l’accaparement de notre identité nationale par une minorité, de notre religion par une bande d’illuminés enragés, de notre histoire par une génération et de nos richesses par une oligarchie». - Mardi : La jeune écrivaine Kaouther Adimi est sur la liste des prestigieux prix littéraire français Le Goncourt et Le Renaudot (avec Salim Bachi), belle consécration pour l’auteur de Nos richesses. Kaouther Adimi a publié son premier roman, Des ballerines de papicha en 2010, réédité en France un an plus tard sous le titre L’envers des autres, elle publie en 2015 son deuxième roman, Des pierres dans ma poche. Egalement auteure de plusieurs nouvelles, Kaouther Adimi avait reçu, entre autres, le «Prix littéraire de la vocation (2011) pour son premier ouvrage. Ces écrivains sont en fait notre véritable richesse. Entre-temps, Jil Jadid est dans la rue pour expliquer aux Algériens le contenu de l’article 102 (ex-88) portant sur l’empêchement du président de la République en cas de maladie grave. - Mercredi : C’est la rentrée des classes. Ils sont plus de 9 millions d’élèves, répartis sur 26 964 établissements scolaires, qui ont rejoint mercredi les bancs de l’école, soit plus de 270 000 de plus que l’année dernière. A Alger-centre, des militants appelant à l’application de l’article 102 sont embarqués par la police. Dans la même ville s’est tenu un Conseil des ministres dont on a vu que des images silencieuses du Président faisant semblant de consulter ses dossiers. Un Conseil des ministres qui autorise le recours à la planche à billets, plongeant le pays dans un infernal cycle d’inflation. Qui paiera ? Devinez ! - Jeudi : Les membres de la famille Ameyar se disent «anéantis» par la décision prise par le juge du référé ordonnant la dissolution de l’entreprise éditrice du quotidien La Tribune : «Ceci est d’autant plus choquant que la loi impose des conditions strictes pour parvenir à cette limite extrême qui fait perdre leurs emplois à des dizaines de travailleurs chargés de famille.» Pour le SNJ, «le journal a été fermé de manière arbitraire sans tenir compte des droits des travailleurs. C’est une fermeture sauvage.» Entre-temps, des universitaires et intellectuels appellent à une présidentielle anticipée pour débloquer le statu quo : «Il va sans dire que les initiateurs de cet Appel sont loin de croire qu’une élection présidentielle anticipée constituera la solution à l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays. Il y a urgence de sortir de ce statu quo mortifère. La raison voudrait que le pays aille vers une Constituante, avec une période de transition consensuelle».  

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