Ce programme de prévention concerne, entre autres, le pied diabétique qui constitue l’une des plus importantes complications du diabète. La Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs (CNAS) s’engage dans la lutte contre le diabète et ses complications. Une campagne nationale de prévention des complications du diabète a été lancée durant ce mois de Ramadhan et dans ce sillage une journée de sensibilisation a été organisée hier en collaboration avec l’Office national d’appareillages et d’accessoires pour personnes handicapées (Onaaph), en présence des directeurs d’agence, des sous-directeurs de contrôle médical, des médecins conseils ainsi que des cellules d’écoute et communication. Une journée qui s’inscrit également, selon le directeur général de la CNAS Tidjani Haddam, dans la nouvelle stratégie développée par la Caisse afin de mettre en place des mécanismes de prévention pour lutter contre cette maladie grave et ses complications, dont les coûts de prise en charge augmentent d’année en année. «Il est aujourd’hui impératif d’intervenir en amont pour réduire ces complications néfastes sur la santé de nos assurés sociaux diabétiques. Lesquelles peuvent être évitées par la prévention, car la facture des complications nous oblige à adopter cette nouvelle stratégie», a-t-il lancé tout en mettant en exergue la nouvelle dynamique de la Caisse. Elle qui se veut une entreprise citoyenne et vit grâce aux cotisations des assurés sociaux. «Désormais, on s’inscrit dans l’action de proximité et d’accompagnement pour satisfaire les besoins tout en améliorant les prestations», s’est-il adressé à l’assistance. Une nouvelle approche que le directeur de la CNAS veut introduire pour justement tenter de maintenir les équilibres de cette Caisse. Ce qui ne peut se faire que par la rationalisation des dépenses, sachant que le fléau des maladies non transmissibles, comme le diabète, ses complications et les maladies associées avancent à grands pas en Algérie. Ce programme de prévention concerne, entre autres, le pied diabétique qui constitue l’une des plus importantes complications du diabète. Il est donc nécessaire d’améliorer les prestations, notamment en besoin spécifique pour cette catégorie de patients. «En application de la convention établie entre la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs et l’Onaaph, le nombre de prises en charge délivrées au 31 mars 2016 est de 16 857 assurés sociaux pour un montant de 7 milliards de centimes», a souligné M. Haddam. Une prise en charge qui a concerné également entre 900 et 950 amputations dont 80% sont dues au diabète, a précisé le directeur de l’Office national d’appareillages et d’accessoires pour personnes handicapées, Djalal Fateh. «L’Onaaph peut intervenir en amont pour prévenir le pied diabétique à travers des chaussures orthopédiques, des semelles de correction, des prothèses et orthèses afin de réduire le seuil de la douleur. L’Onaaph possède un brevet pour développer des chaussures pour les diabétiques», a indiqué le directeur. C’est avec ces moyens que l’on peut offrir du confort aux diabétiques et leur éviter la complication majeure, à savoir le pied diabétique. Laquelle revient extrêmement coûteuse pour sa prise en charge en milieu hospitalier, en nombre d’arrêts de travail et autres dépenses. «15% des diabétiques développeront la complication liée au pied diabétique», avertit le docteur Nora Soumeya Fadel du service de diabétologie au Chu de Bab El Oued. Revenant sur le risque de complication suite au jeûne des diabétique, le Dr Fadel a insisté sur le bon équilibre glycémique. «Les diabétiques doivent consulter leur médecin avant de commencer le jeûne. Il est impératif d’obtenir d’abord un bon équilibre et cela doit se faire avec le médecin traitant», a-t-elle indiqué. Quant à la prévention du pied diabétique, le Dr Fadel a mis en exergue l’importance de l’examen du pied lors de la consultation pour rechercher les signes évocateurs d’une neuropathie et un dépistage précoce. Elle recommande le port de chaussures orthopédiques qui réduit de 50% les amputations et conseille le recours à la consultation de podologie qui prendra en charge les petites lésions précocement.
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