Mme Benghebrit évoque «un plan de déstabilisation»

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a souligné, hier à partir de Jijel, que son département fait de la lutte contre la fraude aux examens l’une de ses priorités. Lors d’une conférence de presse, tenue au siège de la wilaya, Mme Benghebrit a fait part d’un plan de déstabilisation volontaire qui a bel et bien visé l’examen du baccalauréat.
En réponse à une question d’El Watan, la ministre a insisté sur l’existence de ce plan, organisé, a-t-elle indiqué, à partir de certains milieux et même de l’étranger, pour porter atteinte à la crédibilité de cet examen. «Les tentatives engagées ont été déjouées», a-t-elle cependant martelé, en rappelant que des enquêtes ont été lancées pour identifier les auteurs de ces actes. Visiblement secouée par les incidents liés à la triche et aux fuites des sujets du bac, la ministre a réitéré sa détermination à lutter contre ces actes «portant préjudice à l’Etat et à l’épreuve».

«Par le passé je répondais par la négative, aujourd’hui, je réponds positivement», a-t-elle indiqué pour réaffirmer sa certitude quant à l’existence du plan qu’elle a dénoncé. «On a l’impression qu’un scénario a été mis en place durant cinq jours (la durée de l’examen du baccalauréat) à partir de sites hébergés ici et à l’étranger», a-t-elle souligné, Et d’insister que les responsables de ces sites seront identifiés et poursuivis.

Toujours au sujet des fuites, Mme Benghebrit a indiqué qu’une enquête a été diligentée pour situer les responsabilités, non sans rappeler que les professeurs et l’Office national des examens et concours (ONEC) sont responsables de la constitution des sujets. La ministre a fait état de 456 élèves, auteurs de fraude, qui ont été éliminés de l’examen du baccalauréat. A propos des cours parallèles, Mme Benghebrit a appelé à les réglementer, donnant l’impression qu’elle ne voit aucun mal à voir le privé participer au soutien scolaire sans s’attarder sur les décisions qui seront prises dans ce volet.

Mme Benghebrit s’est par ailleurs montrée étonnée de voir des élèves accepter de suivre des cours en surnombre, dans des garages, et dénoncer la surcharge dans les classes ! La ministre de l’Education nationale avait entamé, hier, sa visite à Jijel par une virée au CEM de la Plage, au centre-ville, où elle a donné le coup d’envoi des épreuves du BEM.