lundi 15 juin 2015

Début des épreuves du BEM

Pour pouvoir franchir les portes du lycée, quelque 542 041 candidats ont entamé, hier, les épreuves du brevet d’enseignement moyen (BEM) sur le territoire national.
Mis à part le stress, les élèves, soutenus par leurs parents, n’ont pas caché leur mécontentement quant à plusieurs lacunes déplorées lors de ces examens. Difficiles pour certains, faciles pour d’autres, les avis sont partagés quant aux sujets proposés mais restent unis sur le fait de passer les examens de quatre matières jugées difficiles et d’une importance capitale durant la même journée.

Meriem, une jeune candidate rencontrée à sa sortie du lycée El Idrissi à Alger, considère cette «concentration» comme du «sabotage». Cette déclaration est partagée par plusieurs candidats qui contestent justement le choix des matières qui nécessitent, toutes, une forte concentration et du parcœurisme. Même la durée accordée à chaque épreuve est jugée insuffisante par ces futurs lycéens, qui disent préférer avoir plus de temps et que ces examens soient étalés sur quatre jours plutôt que sur deux jours et demi.

Même si aucun cas de fraude n’a été déploré en cette première journée, le phénomène du partage des sujets sur les réseaux sociaux n’a pas été empêché. Pour les parents d’élèves, le champ de bataille est bien plus vaste. Pour Khaled Ahmed, président de l’Association nationale des parents d’élèves, il est grand temps de revoir tout le système éducatif et spécialement les examens des trois cycles.

Il prévoit de proposer à la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, lors de la conférence nationale d’évaluation qui se tiendra en juillet prochain, la «suppression pure et simple de ces examens». «A notre avis, ces examens n’ont aucune utilité et ne font que pénaliser des élèves brillants tout au long de l’année mais qui les ratent pour cause de stress et d’angoisse, déclare M. Khaled. Nous proposons de suivre le modèle américain où aucun examen n’est suivi.

Le passage de l’élève d’un niveau à l’autre est laissé à l’appréciation du conseil des professeurs. En terminale, l’élève obtient un certificat de fin d’études secondaires et devra passer, selon ses notes, un examen d’admission à l’université ou à l’école de son choix.» Pour M. Khaled, cette mesure aurait beaucoup de bénéfices pour l’élève et le corps enseignant : «Il évitera le stress à l’élève et lui apprendra à prendre ses études au sérieux puisque seuls ses efforts durant l’année lui permettront d’accéder à l’université qu’il désire.

Cela le poussera à planifier son avenir et à accorder beaucoup d’importance à ses professeurs. En supprimant ces examens, il n’y aura plus de fraude et l’Etat sera financièrement gagnant vu tout l’argent dépensé pour l’organisation de ces examens. Cela sans compter les problèmes liés à l’orientation», explique notre interlocuteur. Et de souligner que ces examens ne sont point une référence sur le niveau des élèves. Pour rappel, les épreuves du BEM se poursuivront jusqu’à demain matin et les résultats seront annoncés le 4 juillet.
 

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