Selon les chiffres officiels de l’Office national des statistiques (ONS), les Algériens dépensent 42% de leur salaire pour la nourriture, ce taux a augmenté à 60%. Quelque 40 000 tonnes de viandes ont été consommées par les Algériens durant les deux premières semaines de ce mois de Ramadhan. C’est ce qu’a déclaré, hier lors d’une conférence de presse, El Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans. Selon ces propos, près de 5 millions de quintaux de fruits et légumes ont également été consommés durant cette période. La demande sur les produits alimentaires a connu une hausse de 25 à 30% par rapport à la période d’avant le Ramadhan. «Les Algériens qui dépensent, selon les chiffres officiels de l’Office national des statistiques (ONS), 42% de leur salaire pour la nourriture, ont augmenté ce taux à 60%. Contrairement à nos prévisions, les prix sont restés relativement stables avec tout de même une légère baisse. En moyenne, cette baisse est estimée à 30 DA/kilo. Certains produits ont connu une baisse plus sensible, tels que la tomate qui était cédée à près 180 DA le 1er jour alors qu’elle est aujourd’hui à 110 DA, voire 70 DA dans certaines régions du pays», déclare-t-il, avant de justifier que les prévisions sont établies sans prendre en considération les imprévus. Il cite dans ce sens les intempéries qui sont pour beaucoup dans le maintien des prix dans cette tendance haussière. «La pluie a empêché les agriculteurs de récolter, ce qui a engendré un décalage entre l’offre et la demande. Menant de facto à un maintien, voire parfois une hausse des prix de certains produits agricoles. En l’absence de ce facteur climatique décisif dans le secteur de l’agriculture, les prix vont baisser de 10 à 15% au cours de la prochaine quinzaine», explique M. Boulenouar qui confirme également que ce même taux touchera la consommation orientée vers d’autres produits en relation avec la fête de l’Aïd, à savoir ceux pour la confection des gâteaux, sans oublier les effets vestimentaires. Pour le conférencier, le contrôle est loin d’être la solution concernant la hausse des prix. Pour maintenir ces derniers à un seuil acceptable, il faut absolument s’approcher du consommateur en créant des marchés de proximité – un déficit de 600 marchés est déploré – et planifier les besoin de produits agricoles afin d’éviter les pénuries et stabiliser le marché en offre et demande. Il recommande également d’encourager l’industrie agroalimentaire pour exhorter les agriculteurs à investir et cultiver toutes leurs terres sans crainte de pertes.
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