A la veille de la saison estivale qui s’annonce et afin de mener une lutte autrement plus efficace contre les incendies de forêts, à l’origine de la destruction, chaque été, de milliers d’hectares de superficies sylvestres, les pouvoirs publics envisagent de revoir leur stratégie. Amené, lundi, à s’exprimer à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur général des Forêts tient, en préambule, à rappeler que la couverture forestière en Algérie, composée de larges superficies d’espèces résineuses, est devenue très sensible aux incendies en raison, dit-il, de l’augmentation des température induites par le changement climatique. Commentant sa situation créée l’été dernier, lors de laquelle les incendies ont provoqué quatre morts et amputé de quelque 53.000 hectares les étendues boisées, M. Azzedine Sekrane signale que les autorités ont décidé de faire se regrouper les efforts de tous les acteurs pouvant contribuer à lutter contre « ce fléau », citant notamment, l’apport de la Délégation nationale des risques majeurs. Il signale également que tous les dispositifs de lutte vont être réactivés sur la base d’une révision des différents textes les organisant, annonçant au passage l’utilisation de moyens de lutte héliportés de la Protection civile et l'utilation de tenues spéciales de protection par les personnes chargées de la lutte anti-feu. Il considère, par ailleurs, que les administrations locales, situées pour un grand nombre d’entre elles en zone de montagnes, occupent une part importante dans le processus de prévention et de lutte contre les feux de forêts, d’où l’intérêt, dit-il, à les doter de moyens d’intervention plus performants. Cela dit, celui-ci estime que les forestiers ne disposent pas de tous les moyens pour faire face, seuls, aux incendies qu’il explique par un déficit en matière de normes, mais également en moyens humains autrement plus importants, le secteur ne disposant que de 5.000 hommes pour gérer et protéger 4,3 millions de superficies boisées. Des origines des feux de forêts et en dehors des incidences du climat, M. Sekrane les impute davantage à « l’inattention, l’inconscience, l’insouciance et la négligence» d’estivants, dont il rappelle que 27 parmi eux avaient été interpellés par la gendarmerie, qu’à de possibles pyromanes.
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