«Notre pays fait face à l’un des moments les plus décisifs de son histoire», a laissé entendre le premier secrétaire du Front des forces socialistes. Face à un pouvoir qui fait tout pour que les choses restent en place, la société fait bouger les lignes. Les collectifs, les syndicats, les associations se mobilisent. Tout est figé en haut, mais tout bouge en bas. C’est à nous donc d’accompagner ces hommes et ces femmes qui, par le bas, font bouger les lignes», a déclaré, d’emblée, le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadji Djilani, hier, à l’occasion de son intervention lors de la session extraordinaire du conseil fédéral élargi de Tizi Ouzou, tenue à la maison de la culture Mouloud Mammeri. «Notre parti accompagne et accompagnera toujours les forces du changement jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications légitimes», a-t-il laissé entendre devant des élus, cadres et militants du parti. M. Hadj Djilani a estimé, en outre, que «notre pays fait face à l’un des moments les plus décisifs de son histoire». Et pour illustrer ses propos, l’orateur a souligné que l’Algérie «est traversée par une crise multidimensionnelle, politique, économique, sociale, culturelle et environnementale». Il a fait remarquer, dans le même ordre d’idées, que «le problème de légitimité des institutions ne date pas d’aujourd’hui». Pour lui, «le peuple post-indépendance n’a pas exercé librement son droit à l’autodétermination. Les élections n’ont jamais permis l’émergence d’institutions réellement démocratiques, représentatives de la population», a-t-il martelé avant d’ajouter, sur un autre registre, que «le pouvoir, qui a fait du Parlement une chambre d’enregistrement, est en passe de le transformer en une caserne, piétinant la liberté d’expression et étouffant toutes les voix discordantes». M. Hadj Djilani a indiqué que le FFS rejette avec vigueur le projet de règlement intérieur tel que proposé devant l’APN. «Ce règlement intérieur propose plusieurs articles verrouillant la liberté d'expression des députés lors des séances plénières et excluant la langue amazighe des travaux de l’Assemblée en violation de la Constitution.» Par ailleurs, le premier secrétaire du FFS a appelé les acteurs politiques et la société civile à se déterminer à l’avenir par rapport aux deux lignes : la ligne libérale autoritaire, ou celle de l’Etat social. «Désormais, tenir un discours à la fois libéral et social ne devrait tromper personne. Avoir un pied dans le pouvoir et un autre dans l’opposition, c’est de l’opportunisme politique. Les citoyens ne sont plus dupes», a-t-il déclaré avant de rappeler que le FFS continue à œuvrer pour la création de conditions nécessaires à la reconstruction du consensus national prôné par le parti. Par ailleurs, en marge des travaux du conseil fédéral, M. Hadj Djilani nous a confié que ce rendez-vous consiste en une rencontre pour renouer le contact avec les militants et procéder au renouvellement des structures ainsi qu’évaluer le fonctionnement du parti depuis le dernier congrès ordinaire. «Nous avons appelé tous les anciens militants à rejoindre le parti, sauf ceux qui ont des problèmes avec le FFS», a-t-il ajouté.
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