Les élus de l’APW de Béjaïa ont adopté à l’unanimité une résolution, hier, pour la création d’une cellule d’écoute au niveau de l’APW pour «recenser tous les cas de dépassement à l’encontre des citoyens et leur réparation par les moyens appropriés», et ce, suite à «la violence policière» dont a fait l’objet le président de l’APW, M’henna Haddadou, le 26 mai, à l’entrée de l’aéroport Abane Ramdane de Béjaïa. Ils exigent également «la prise de mesures administratives et judiciaires à l’encontre des agents responsables de ces attitudes barbares et interpellent le wali pour sa mise en œuvre». Le président de l’APW, lisant à haute voix les faits à l’Assemblée, raconte qu’après avoir obtempéré au contrôle de routine des policiers en service, l’un d’eux, «dans un excès de zèle démesuré, exige l’immobilisation du véhicule du président de l’APW à l’entrée de l’infrastructure aéroportuaire jusqu’à sa signalisation». «Ayant observé une attitude belliqueuse et provocatrice des agents de police, le président de l’APW décide de prendre le bus afin de ne pas envenimer la situation et attendre le lendemain pour récupérer le véhicule», mais le bus a été accosté, plus loin, par une patrouille de policiers. Ces derniers ont «extirpé le président APW du bus avec une brutalité sans pareille, incompréhensible et surtout injustifiée et l’ont embarqué vers le poste de la PAF de l’aéroport», décrit le communiqué de l’APW. Pour le président de l’APW, «l’attitude ignoble des policiers renseigne, on ne peut plus clairement, sur la nature de l’administration qui méprise, au plus haut point, les citoyens et en particulier les élus». Dans le même sillage, les élus rendent compte d’autres faits similaires : la population de Tazmalt, dont un élu de l’APC, a été réprimée lors de la cérémonie de commémoration de la mort de deux jeunes lors des événements du Printemps noir d’Avril 2001 la semaine dernière ; l’agression du maire de Sidi Aïch au vu et au su de policiers restés spectateurs. Dénonçant cette attitude, l’APW de Béjaïa entend saisir le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, pour l’envoi d’une commission d’enquête afin de faire toute la lumière sur les dépassements des services de sécurité, qualifiés de «gravissimes et s’enquérir des blocages délibérés qui entravent lourdement le fonctionnement de l’APW et le développement de la wilaya».
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