Le ministre de la Santé a rappelé, hier en séance plénière, que l’ancienne loi sur la santé de 1989 a montré ses limites. L’élaboration d’un nouveau cadre juridique adapté aux mutations du secteur est nécessaire. Malgré toutes les incohérences et les contradictions relevées dans le projet de loi sur la santé hier en séance plénière par certains membres du Conseil de la nation, la réponse du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Mokhtar Hasbellaoui, est restée dans les généralités annoncées dans le préambule de ce texte. Hier, le discours du ministre ne différait en rien de celui prononcé à l’ouverture du débat dimanche et à l’APN en avril dernier. Le ministre de la Santé donnait plutôt l’air peu convaincu de ce projet de loi qu’il n’a pas lui-même peaufiné. Mis dans l’obligation de le défendre, mais avec peu d’arguments sachant que le secteur connaît d’énormes difficultés et ce n’est pas avec un tel texte de loi que l’on pourra redresser la situation, avait d’ailleurs fait remarquer un sénateur en relevant que près de 20% des articles renvoient aux textes d’application. Le ministre s’est alors contenté de lire un discours déjà prêt sans prendre en compte toutes les questions et les préoccupations des membres de la nation, tout en ayant à l’esprit que le texte sera adopté demain à la majorité, comme cela a été le cas à la Chambre basse. Ainsi, il a rappelé que l’ancienne loi sur la santé de 1989 a montré ses limites. L’élaboration d’un nouveau cadre juridique adapté aux mutations du secteur est nécessaire. Revenant sur les grandes lignes du texte, le Pr Hasbellaoui a rappelé que l’Algérie porte un grand intérêt à la santé de ses citoyens. «C’est un principe consacré dans la Constitution», a-t-il rappelé en signalant que la loi consacre la gratuité des soins. Il est revenu sur l’importance du principe de complémentarité entre les secteurs privé et public, tout en affirmant que la nouvelle loi garantit les droits du patient sur tous les plans, tout en réduisant les disparités entre régions en matière d’accès aux soins à travers une répartition équitable des ressources humaines et financières. Le droit du malade à avoir un médecin référent relevant des secteurs privé ou public, le plus proche de son domicile, et l’impératif de la constitution d’un dossier médical, unique et unifié, informatisé et garantissant le secret médical ont été inscrits dans le texte. Comme il a insisté sur le caractère obligatoire du service civil pour offrir l’accès aux soins à tous les citoyens à travers le pays et notamment au niveau des régions à faible couverture sanitaire, dans le cadre de la consécration du rôle social de l’Etat, garantissant l’accès aux droits fondamentaux consacrés sur la base de la solidarité nationale, en offrant tous les moyens matériels, humains et techniques pour effectuer le service civil dans les meilleures conditions tout en rappelant l’introduction de nouveaux statuts aux établissements publics de santé leur permettant une gestion flexible, en s’appuyant sur des outils de planification et de gestion modernes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire