L’avocat et militant des droits de l’homme Noureddine Ahmine a été acquitté par la cour de Laghouat. Poursuivi pour «outrage à corps constitués» et «présentation de fausses preuves dans l’affaire d’un crime commis lors des événements de Ghardaïa», me Ahmine est désormais libre de toute poursuite. La cour d’appel a en effet confirmé l’acquittement prononcé par le tribunal de Ghardaïa. Cette affaire a fait couler beaucoup d’encre vu que c’est la première du genre. L’avocat a été poursuivi, faut-il le préciser, dans le cadre de l’exercice de ses fonctions. D’où la forte mobilisation des robes noires pour le défendre. En effet, un collectif de 28 avocats issus des différents barreaux du pays a pris la défense de cet avocat et militant des droits de l’homme. Contacté par nos soins, Brahim Meziani, sénateur et membre de la délégation du FFS, qui a exprimé son soulagement après la confirmation de l’acquittement, a affirmé que «les poursuites judiciaires contre Me Ahmine constituent une affaire très grave, qui n’a pas lieu d’être». «Je dois rappeler que Me Ahmine a été poursuivi en justice pour des faits qui se sont produits pendant l’exercice de sa fonction d’avocat, ce qui constitue une atteinte à la profession d’avocat et au droit de défense», a précisé ce sénateur du FFS, pour lequel «le pouvoir a eu la possibilité d’arrêter les poursuites, mais il ne l’a pas fait». «Le parquet a fait appel après la décision du tribunal de Ghardaïa d’acquitter Me Ahmine pour absence de preuves», a rappelé Brahim Meziani. Le FFS a réagi officiellement à ce procès par le biais de son premier secrétaire, Mohamed Hadj Djilani. «Le FFS se félicite de la forte solidarité et la confirmation de l’acquittement de me Ahmine», a souligné M. Hadj Djilani. «Pour le FFS, qui a eu à dénoncer cette cabale judiciaire, dont le seul but était de continuer à intimider les militants des droits de l’homme, notamment dans le sud du pays, l’acquittement de Me Ahmine renforce l’engagement de toutes les forces du changement pour la construction d’une véritable alternative démocratique», a ajouté le premier secrétaire du FFS, saluant «la mobilisation des militants et des cadres du parti, les avocats qui se sont mobilisés pour que me Ahmine, objet d’accusations injustes, soit rétabli dans ses droits». Dans une précédente déclaration, le premier secrétaire du FFS avait appelé «les autorités à cesser toute poursuite judiciaire contre les militants des droits de l’homme et contre les militants politiques». Il avait réitéré son attachement à ses «principes fondamentaux de solidarité à tous les mouvements pacifiques qui défendent la dignité des Algériens».
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