Les conditions climatiques dans lesquelles se sont déroulées les épreuves du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) ont mis à nu le manque de moyens et la dotation «défectueuse» en équipement de climatisation et de transport dans la région du sud du pays. Un appel est lancé par les représentants des enseignants pour consacrer le principe d’équité et d’égalité des chances entre tous les enfants du pays. Le Conseil des enseignants des lycées d’Algérie a constaté «les conditions» pénibles dans lesquelles se sont déroulées cette semaine les épreuves du BEM. Les températures élevées que subissent les élèves de plusieurs wilayas du sud lors de cet examen n’ont pas motivé les responsables locaux à doter tous les établissements en équipement de climatisation. «Contrairement au discours officiel, on constate encore des salles d’examen dépourvues de climatiseurs. Les élèves des régions du Sud examinent dans des conditions pénibles. La situation risque d’être plus difficile pour les candidats du baccalauréat, prévu à partir du 20 juin», souligne Idir Achour, porte-parole du Cela. Ce syndicat appelle à décomplexer le débat sur les rythmes scolaires. Cette formation est favorable au retour à un bac spécial Sud. «Il faut examiner la possibilité, sous l’angle de la pénibilité des conditions dans lesquelles se déroulent les examens nationaux. Il y a une atteinte au principe d’équité», estime M. Achour. Le Cnapeste, qui partage l’appel à un débat «sérieux» sur les rythmes scolaires, est contre «l’atteinte au caractère national des examens». Les bac régionaux, supprimés avec la mise en place de la réforme de 2003, «ne peuvent pas constituer une solution», selon Messaoud Boudiba, qui considère que «le bac, le Bem et l’examen de fin du cycle primaire doivent garder leur statut national». Pour lui, «les rythmes scolaires doivent être fixés avec la prise en compte de la situation géographique et les spécificités climatiques du pays. La chaleur, les intempéries doivent être prises en compte dans l’élaboration des calendriers des examens et des repos». Pour M. Boudiba, «la date du baccalauréat ne doit pas dépasser le 12 juin, autrement, les élèves vont examiner sous de fortes chaleurs et c’est dans tout le pays et pas uniquement dans l’extrême-Sud que le problème de la chaleur et de la hausse de la température est vécu. La tutelle doit prendre en compte également le manque de moyens matériels qui auraient pu palier à la spécificité du climat». «Le débat doit être lancé sans arrière-pensée politique», estime le même syndicaliste qui relève que le calendrier des examens n’obéit pas à des paramètres fixes, ne prend pas en compte le facteur climat et est souvent élaboré pour des exigences de la conjoncture et des soucis de paix sociale. A souligner que les épreuves du BEM ont pris fin hier avec les épreuves de langue française, de science naturelles et tamazight. Les résultats seront connus le 18 juin prochain.
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